La science permet désormais de congeler des tissus ovariens, ce qui, à terme, permettrait de repousser la ménopause chez les femmes. Et donc d'avoir des enfants tard. Trop tard ' En Italie, des chercheurs spécialistes de la procréation assistée viennent de salement concurrencer le débat sur les tensions entre vie professionnelle et vie familiale, en ajoutant une nouvelle dimension à cet équilibre précaire.
Grâce à une procédure de préservation de la fertilité extrêmement prometteuse, et qui les occupe depuis plus de huit ans, les femmes pourraient bientôt avoir la possibilité de retarder leur ménopause 'indéfiniment' en congelant leurs tissus ovariens et en attendant le bon moment pour se les faire greffer plus tard dans leur vie.
Pour l'instant, cette technique expérimentale n'a globalement été utilisée que sur de jeunes patientes atteintes de cancers et risquant de devenir stériles à la suite de lourdes chimiothérapies. Avec à son actif plus de vingt congélations de tissus ovariens réussies, le Dr. Gianluca Gennarelli vient d'apporter cette semaine la dernière preuve du caractère prometteur de cette technique, lors du congrès annuel de la Société européenne de reproduction et d'embryologie humaines.
La ménopause, bientôt un choix '
Avec des résultats aussi encourageants, le Dr. Gennarelli pense que cette méthode expérimentale devrait être reconnue comme «une pratique clinique courante susceptible d'être utilisée dans des cas appropriés». Comme le fait remarquer Jezebel, des femmes pourraient, en d'autres termes, avoir la possibilité de congeler leurs tissus ovariens puis, en vieillissant, de se les faire greffer, principalement pour que la stérilité induite par la ménopause devienne un choix, et non plus une fatalité (évidemment, si vous avez les moyens de vous offrir une telle technique).
De plus, la greffe de tissus ovariens possède des avantages notables par rapport aux méthodes, de plus en plus populaires, des ovules et des embryons congelés. Non seulement elles requièrent de longs traitements hormonaux et autres procédures de collecte qui représentent un temps précieux quand on est atteinte d'un cancer, mais certaines tumeurs peuvent aussi être aggravées par les hormones.
Avoir des enfants vieux, oui, mais pourquoi '
Alors quoi...youpi ' Devons-nous sauter en l'air parce que nos horloges biologiques affolées pourront bientôt se la couler douce' Pour celles d'entre nous qui redoutent le jour du jugement reproductif dernier, quand la grossesse devient une question de «maintenant ou jamais», jouir d'une telle flexibilité pourrait tout simplement tenir du miracle. Mais est-ce vraiment si simple'
Si les Hugh Hefners du monde entier n'ont aucun problème à avoir des enfants de l'âge de leurs petits-enfants, il est possible que les femmes ne puissent jamais connaître une telle insouciance. Dépasser l'âge de la maternité prévue par la nature pourrait se révéler bien plus épuisant qu'émancipateur, même pour les plus alertes des poules pondeuses sur le retour.
Un changement
de société
La possibilité d'échapper à la ménopause est aussi problématique d'un autre point de vue: comment savoir si nous sommes un «cas approprié» pour cette technique, et qui en décidera' Cette procédure sera-t-elle proposée à quiconque en fera la demande, ou les femmes devront-elles passer une sorte de test qui évaluera leurs capacités physiques et mentales à élever un enfant passé un certain âge' Vu comment les femmes doivent toujours batailler pour décider ce qu'elles font leur propre corps, ouvrir les vannes d'une «aptitude maternelle» approuvée par un tiers semble une perspective plutôt dangereuse et infantilisante. Les femmes retardent déjà leur maternité, et ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Mais si la greffe de tissu ovarien se généralise, on pourrait ne plus attendre 35 ans, mais 55 ans et au-delà.
Une telle évolution aurait un impact considérable sur la société, modifiant non seulement le moment où les gens décident de faire des enfants, mais quand ils se marient, leurs choix de carrière, leurs dépenses et leurs économies, leur départ à la retraite... Les répercussions seront peut-être infinies.
Malgré ces nouvelles avancées scientifiques, ce type de bouleversements semble peu probable. Par contre, difficile de nier qu'une telle extension de notre fenêtre de tir reproductif puisse faire pousser un sacré soupir de soulagement aux jeunes femmes qui, comme moi, ont les yeux rivés sur deux objectifs ' à court-terme, la liberté d'une vie sans enfant et, à long-terme, le rêve d'une famille. Qu'on m'amène un congélateur sur-le-champ, je saute la case église.
La science permet désormais de congeler des tissus ovariens, ce qui, à terme, permettrait de repousser la ménopause chez les femmes. Et donc d'avoir des enfants tard. Trop tard ' En Italie, des chercheurs spécialistes de la procréation assistée viennent de salement concurrencer le débat sur les tensions entre vie professionnelle et vie familiale, en ajoutant une nouvelle dimension à cet équilibre précaire.
Grâce à une procédure de préservation de la fertilité extrêmement prometteuse, et qui les occupe depuis plus de huit ans, les femmes pourraient bientôt avoir la possibilité de retarder leur ménopause 'indéfiniment' en congelant leurs tissus ovariens et en attendant le bon moment pour se les faire greffer plus tard dans leur vie.
Pour l'instant, cette technique expérimentale n'a globalement été utilisée que sur de jeunes patientes atteintes de cancers et risquant de devenir stériles à la suite de lourdes chimiothérapies. Avec à son actif plus de vingt congélations de tissus ovariens réussies, le Dr. Gianluca Gennarelli vient d'apporter cette semaine la dernière preuve du caractère prometteur de cette technique, lors du congrès annuel de la Société européenne de reproduction et d'embryologie humaines.
La ménopause, bientôt un choix '
Avec des résultats aussi encourageants, le Dr. Gennarelli pense que cette méthode expérimentale devrait être reconnue comme «une pratique clinique courante susceptible d'être utilisée dans des cas appropriés». Comme le fait remarquer Jezebel, des femmes pourraient, en d'autres termes, avoir la possibilité de congeler leurs tissus ovariens puis, en vieillissant, de se les faire greffer, principalement pour que la stérilité induite par la ménopause devienne un choix, et non plus une fatalité (évidemment, si vous avez les moyens de vous offrir une telle technique).
De plus, la greffe de tissus ovariens possède des avantages notables par rapport aux méthodes, de plus en plus populaires, des ovules et des embryons congelés. Non seulement elles requièrent de longs traitements hormonaux et autres procédures de collecte qui représentent un temps précieux quand on est atteinte d'un cancer, mais certaines tumeurs peuvent aussi être aggravées par les hormones.
Avoir des enfants vieux, oui, mais pourquoi '
Alors quoi...youpi ' Devons-nous sauter en l'air parce que nos horloges biologiques affolées pourront bientôt se la couler douce' Pour celles d'entre nous qui redoutent le jour du jugement reproductif dernier, quand la grossesse devient une question de «maintenant ou jamais», jouir d'une telle flexibilité pourrait tout simplement tenir du miracle. Mais est-ce vraiment si simple'
Si les Hugh Hefners du monde entier n'ont aucun problème à avoir des enfants de l'âge de leurs petits-enfants, il est possible que les femmes ne puissent jamais connaître une telle insouciance. Dépasser l'âge de la maternité prévue par la nature pourrait se révéler bien plus épuisant qu'émancipateur, même pour les plus alertes des poules pondeuses sur le retour.
Un changement
de société
La possibilité d'échapper à la ménopause est aussi problématique d'un autre point de vue: comment savoir si nous sommes un «cas approprié» pour cette technique, et qui en décidera' Cette procédure sera-t-elle proposée à quiconque en fera la demande, ou les femmes devront-elles passer une sorte de test qui évaluera leurs capacités physiques et mentales à élever un enfant passé un certain âge' Vu comment les femmes doivent toujours batailler pour décider ce qu'elles font leur propre corps, ouvrir les vannes d'une «aptitude maternelle» approuvée par un tiers semble une perspective plutôt dangereuse et infantilisante. Les femmes retardent déjà leur maternité, et ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Mais si la greffe de tissu ovarien se généralise, on pourrait ne plus attendre 35 ans, mais 55 ans et au-delà.
Une telle évolution aurait un impact considérable sur la société, modifiant non seulement le moment où les gens décident de faire des enfants, mais quand ils se marient, leurs choix de carrière, leurs dépenses et leurs économies, leur départ à la retraite... Les répercussions seront peut-être infinies.
Malgré ces nouvelles avancées scientifiques, ce type de bouleversements semble peu probable. Par contre, difficile de nier qu'une telle extension de notre fenêtre de tir reproductif puisse faire pousser un sacré soupir de soulagement aux jeunes femmes qui, comme moi, ont les yeux rivés sur deux objectifs ' à court-terme, la liberté d'une vie sans enfant et, à long-terme, le rêve d'une famille. Qu'on m'amène un congélateur sur-le-champ, je saute la case église.
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Posté Le : 04/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Midi Libre
Source : www.lemidi-dz.com