Algérie

A partir de 2020 une centrale nucléaire tous les cinq ans en Algérie


Après les hydrocarbures, l'Algérie se tourne vers le nucléaire pour sa production d'énergie. C'est ce qu'a affirmé le ministre de l'énergie et des mines, M.Chakib Khelil, selon lequel l'Algérie aura vers 2020 sa première centrale nucléaire. L'option du nucléaire comme solution alternative à la consommation énergétique nationale est prise très au sérieux, selon le ministre qui indique que le pays aura vers 2020 sa première centrale nucléaire.

Il ajoutera, dans une déclaration à la radio nationale, que «nous aurons une centrale tous les cinq ans après». Dans le sillage de la dernière visite en Algérie du président français Nicolas Sarkozy, la France et l'Algérie avaient discuté d'un accord dans le domaine nucléaire, avec un projet de construction probablement par le français Alstom d'une centrale nucléaire en Algérie. M.Khelil a ainsi confirmé que l'Algérie ne compte pas rester insensible aux prévisions des stratégistes selon lesquels il faut développer de nouvelles sources d'énergie, celle fossile n'étant pas inépuisable, avec une date butoir de 2040 où la production d'hydrocarbures devrait diminuer drastiquement alors que la consommation serait moindre également par les pays industrialisés qui auront déjà développé une consommation régulière de l'énergie nucléaire. Des pays comme la France, les Etats-Unis, la Grande Bretagne ou la Russie, produisent déjà au moins 5 à 10 % de leur consommation énergétique à partir du nucléaire, particulièrement pour la production d'électricité. Dans ce vaste marché du nucléaire qui pointe à l'horizon, il semblerait que les «stratégistes» algériens ne comptent pas rester les bras croisés et observer le train passer.

Selon M.Khelil, l'Algérie a passé des accords avec l'Argentine, la France, la Chine et les Etats-Unis tandis que des négociations sont menées actuellement avec la Russie et l'Afrique du Sud dans le domaine de la coopération nucléaire. L'Algérie a déjà deux petites centrales nucléaires, mais qui servent uniquement à la recherche scientifique, et non pour la production d'énergie électrique. L'architecture législative pour le passage à l'énergie nucléaire est en branle, selon le ministre qui a affirmé que le projet de loi sur l'énergie nucléaire qui a été soumis au gouvernement prévoit, entre autres, la création d'une Agence nationale de sûreté et de sécurité nucléaire, qui sera chargée de superviser et de contrôler l'utilisation de l'énergie nucléaire, ainsi que la mise en place d'une société de développement et de recherche dans le domaine de l'énergie électro-nucléaire. Mais, selon M.Khelil, même s'il a annoncé qu'à partir de 2020 l'Algérie devrait construire un centrale nucléaire tous les cinq ans, le solaire reste également une excellente énergie alternative, d'autant que l'Algérie peut développer encore mieux cette filière qui a l'extrême avantage d'être non polluante et produite dans l'ensemble des régions du pays, particulièrement dans le sud. D'autant que «l'énergie nucléaire pose problème, en particulier pour l'uranium que nous n'avons pas la possibilité d'enrichir et de retraiter une fois utilisé'', selon M.Khelil pour qui les sources d'énergie renouvelables de l'Algérie proviendraient à 60% de l'énergie solaire, le reste serait tiré de l'éolien et du nucléaire. Mais concernant l'ensemble des sources d'énergie (fossiles et non fossiles), la plus grande partie proviendra du gaz naturel, les réserves algériennes étant évaluées à une quarantaine d'années, selon certains responsables de Sonatrach. En somme, l'Algérie continuera toujours à exploiter son potentiel d'énergies fossiles, particulièrement le gaz qui a cet avantage d'être non polluant et moins coûteux, à la production ou la consommation. En plus, l'Algérie pourrait constituer des réserves stratégiques d'hydrocarbures, tout en développant la consommation d'énergie non fossile, comme le solaire. Quant au nucléaire, 2020, c'est si loin et si proche ; mais pas pour demain, en tout cas. Et en plus, le nucléaire fait peur.


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