Algérie

À Ouargla, il fait chaud et on s'ennuie ! (2)



Un centre de loisirs à l'arrêt et l'interdiction quasi intentionnelle de rompre avec la monotonie ambiante. J'ai commencé à parler, hier, de cet environnement promis à de belles animations censées profiter à la localité mais qui, faute de bonne volonté de ses gestionnaires au sein de l'agence foncière de wilaya, s'est dégradé à vue d'?il au fil des ans.15 milliards de centimes et trois mois d'activités, et puis plus rien. Cela se passe à Ouargla. Cette ville garnison dont les responsables locaux dissuaderaient, selon les autochtones, tout investisseur qui proposerait de la guérir de son agonie. Une région qui désespère de vivre autrement mais qui n'arrive pas à accéder au statut de ville à la hauteur de ses ambitions. Non pas à cause de ses contours ingrats et du peu d'hospitalité qu'elle inspire aux étrangers mais parce qu'elle n'offre aucun avantage à ceux qui tenteraient, en vain, de la sauver de sa torpeur, de l'ennui qui la ronge et de l'arracher des griffes islamistes qui l'empêchent de respirer comme elle aspire à pouvoir le faire.
À se demander de quoi se préoccupent les élus locaux chargés, entre autres missions, d'en administrer les activités sociales et culturelles.
Le courrier du lecteur qui m'a rappelé que la paralysie du parc aquatique ne datait pas d'hier le conforte dans l'idée que l'entretien de ce dernier aurait contribué à l'épanouissement de la ville et de ses occupants. Un parc d'attractions et pas plus ! Les Ouarglis attendaient de lui qu'il vienne adoucir un quotidien fait d'interdits et de frustrations. On a parfois envie de rappeler à ceux qui, comme le lecteur désespéré, se plaignent des privations dont ils sont victimes, qu'ils ont en partie cultivé le vide ambiant qui plombe leur temps libre. Prenons, par exemple, le cas des responsables locaux comme le maire et ses adjoints.
C'est à leurs électeurs qu'ils doivent le pouvoir de cultiver impunément morosité et frustrations. Des élus qui, une fois la main mise sur les missions locales, ne cèdent que face à ceux qui s'adonnent aux prières de rue pour peser sur la décision ou empêcher la tenue d'un concert, comme ce fut le cas en 2018.
M. B.


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