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À nouveau plombées par le conflit commercial : Les Bourses européennes dans le rouge


Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge mercredi, les investisseurs étant déprimés par une nouvelle salve dans la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, tout comme Wall Street à la mi-journée.
La Bourse de New York reculait vers 12H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average perdait 0,78%, à 24.724,62 points, le Nasdaq 0,64%, à 7.709,48 points, et l'indice élargi S&P 500 0,70%, à 2.774,42 points. Après quatre séances consécutives de hausse, les inquiétudes liées à la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine ressurgissaient. L'administration américaine a dressé mardi une liste supplémentaire de produits chinois importés d'un montant de 200 milliards de dollars par an qu'elle menace de taxer dès septembre. "Les marchés craignent à nouveau l'escalade des sanctions", a noté Emily Roland, à la tête de la recherche financière chez John Hancock.

L'Eurostoxx 50 a reculé de 1.47%
A Paris, le CAC 40 a baissé de 1,48%, soit 80,43 points, à 5 353,93 points, dans un volume d'échanges de 3,6 milliards d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,67%. En matière de valeurs, Carrefour a été pénalisé (-4,87% à 13,59 euros) par un abaissement de son objectif de cours par Barclays. Bénéteau a chuté de 20,59% à 12,96 euros après avoir revu à la baisse ses objectifs pour 2018. Amoeba s'est envolé de 58,54% à 5,66 euros, après l'annonce de résultats positifs sur un biocide biologique. L'indice Dax de Francfort a fini en baisse de 1,53%. L'indice vedette a reculé de 192,72 points pour finir à 12 417,13 points. Le MDax des valeurs moyennes a de son côté cédé 0,87%, à 26 139,75 points. Thyssenkrupp a enregistré la plus forte baisse: -4,72% à 20,63 euros. Le secteur automobile est resté sous tension (Volkswagen -2,16% à 142,82 euros, Daimler -2,01% à 57,18 euros et BMW -1,42% à 78,87 euros). Bayer a glissé de 2,36% à 92,40 euros.
La Bourse de Londres a fini sur une forte baisse de 1,30%. A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a cédé 100,08 points, à 7 591,96 points. Les compagnies minières ont été très touchées par ce crescendo des hostilités commerciales. Glencore a perdu 4,83% à 311,15 pence, Anglo American 3,93% à 1 655,20 pence, Rio Tinto 2,99% à 4 022,00 pence, Antofagasta 3,14% à 939,00 pence et BHP Biliton 3,10% à 1 654,60 pence. Le fabricant de semi-conducteurs Micro Focus a essuyé la plus grosse perte de la journée, plongeant de 9,17% à 1 184,00 pence, après ses résultats. Burberry a baissé de 4,05% à 2 016,00 pence après un rapport trimestriel. La Bourse de Milan a fini en net recul, l'indice phare FTSE Mib perdant 1,58% à 21 708 points. Campari (+1,31% à 7,36 euros) et Leonardo (+0,40% à 8,614 euros) finissent dans le vert. En revanche, CNH Industrial a cédé 4,92% à 8,7 euros, Banca Mediolanum 3,70% à 5,72 euros, Tenaris 3,40% à 15,93 euros et Exor 3,28% à 56,6 euros. La Bourse de Madrid a également fini en berne, avec une chute de 1,57% de l'indice Ibex-35 à 9 733,6 points. La séance a été dure pour les banques, avec des chutes de 2,28% à 4,64 euros pour Banco Santander, 2,69% à 6,05 euros pour BBVA et 3,60% à 1,42 euro pour Banco de Sabadell. L'aciériste Acerinox a perdu 3,03% à 11,19 euros. Dans la construction, ACS a cédé 2,35% à 35,70 euros et Ferrovial 1,25% à 17,71 euros. L'indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a cédé 0,4% à 5 636,79 points. La banque BCP a gagné 0,27% à 0,26 euro. Galp Energia a perdu 1,48% à 17,01 euros. De leur côté, EDP et sa filiale EDP Renovaveis ont terminé à +0,43% à 3,51 euros, et -0,88% à 9,01 euros, respectivement. Le distributeur Jeronimo Martins a fini en légère hausse de 0,12% à 12,71 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 1,31% à 553,25 points. A la baisse, le sidérurgiste Arcelor Mittal a perdu 3,68% à 24,73 euros et le géant pétrolier RD Shell A 2,23% à 29,80 euros. A la hausse, le brasseur Heineken a gagné 0,68% à 88,34 euros et l'éditeur RELX 0,48% à 18,69 euros. La Bourse de Bruxelles a perdu 0,62%, l'indice Bel-20 des valeurs vedettes terminant la séance à 3 779,78 points.
Quatorze valeurs vedettes ont fini dans le rouge, le plus net recul étant enregistré par le groupe sidérurgique Aperam (-3,12% à 36,70 euros). A l'autre extrémité de l'indice, l'opérateur Telenet a bondi de 5,15% à 44,52 euros. A la Bourse suisse, l'indice SMI des valeurs vedettes a cédé 0,89% à 8 690,98 points.
Hormis Nestlé (+0,08% à 79,52 CHF) et Givaudan (+0,25% à 2 371,00 CHF), toutes les valeurs de l'indice ont fini dans le rouge.
La plus forte baisse revient à Richemont, numéro deux mondial du luxe (-2,07% à 83,38 CHF), qui a entraîné le groupe Swatch dans son sillage (-1,80% à 457,50 CHF).

Wall Street affectée par les tensions
Wall Street a terminé en baisse mercredi, affectée par une nouvelle attaque de l'administration américaine contre la Chine sur le front commercial, ravivant le spectre d'une guerre économique entre les deux pays.
Selon les résultats définitifs à la clôture, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a lâché 0,88% à 24 700,45 points.
Le Nasdaq, à forte composante technologique, a perdu 0,55% à 7 716,61 points.
L'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,71% à 2 774,02 points. L'administration américaine a de nouveau frappé mardi dans la guerre commerciale qui l'oppose à la Chine en dressant une liste supplémentaire de produits chinois importés d'un montant de 200 milliards de dollars par an qu'ils menacent de taxer dès septembre.
"La crainte des marchés est que cette guerre commerciale se poursuive et qu'elle mène vers des perturbations économiques mondiales", a observé Ken Berman de Gorilla Trade.
D'autant que Donald Trump pourrait ne pas s'arrêter là puisque le président américain avait indiqué qu'il pourrait taxer plus de 200 milliards de dollars d'importations supplémentaires.
Au total, les taxes pourraient ainsi s'appliquer sur plus de 450 milliards d'importations chinoises aux Etats-Unis. Celles-ci ont représenté dans leur ensemble 505 milliards de dollars en 2017 et le solde des échanges entre les deux pays s'est traduit l'an dernier par un déficit de 375 milliards de dollars aux dépens de Washington.
Sans reprise des négociations entre les deux pays, "une nouvelle escalade des tensions semble inévitable", ont estimé les économistes d'Oxford Economics.

Résultats d'entreprises
Particulièrement sensibles aux craintes de guerre commerciales, les groupes internationaux Boeing et Caterpillar ont perdu respectivement 1,89% et 3,18%. Les entreprises chinoises cotées aux Etats-Unis ont également souffert, le groupe Alibaba abandonnant 2,65% et JD.com 1,66%. "Il va être très intéressant d'observer l'impact de ces craintes sur les résultats d'entreprises cette semaine", a noté Emily Roland, à la tête de la recherche financière chez John Hancock.
Les résultats trimestriels, dont les perspectives optimistes ont suscité l'enthousiasme des marchés depuis le début de la semaine, démarreront réellement vendredi avec les comptes de grands noms américains de la banque. Du côté des indicateurs, les prix à la production américains ont progressé plus que prévu en juin, tirés essentiellement par le secteur des services avec des marges importantes dans les ventes au détail de carburants, a indiqué mercredi le département du Travail. Le marché obligataire se détendait: le rendement sur la dette américaine à 10 ans reculait à 2,838%, contre 2,849% mardi à la clôture, et celui à 30 ans baissait à 2,937%, contre 2,956% à la précédente fermeture. Parmi les autres valeurs du jour, American Airlines a lourdement chuté (-8,08% à 35,96 dollars) après un abaissement de ses prévisions de croissance du chiffre d'affaires par siège et miles parcouru (TRASM), en raison de faiblesses sur le marché intérieur américain. Sa concurrente Delta (-1,50% à 49,84 dollars) doit-elle présenter ses résultats jeudi. Le groupe Fox (-3,98% à 47,79 dollars) de la famille Murdoch a renchéri sur une offre de Comcast (+1,29% à 33,77 dollars) pour acheter l'entreprise de télévision britannique Sky, nouvel épisode d'une bataille des deux côtés de l'Atlantique entre géants d'un secteur en bouleversement. Le géant pharmaceutique Pfizer a reculé (-0,59% à 37,21 dollars) après avoir confirmé mardi le report de la hausse des prix de certains médicaments, suite à une conversation du P-DG du groupe avec le président américain, Donald Trump. Ce dernier s'était indigné lundi sur Twitter de ces hausses.
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