Algérie

A moins d'un mois de l'Aïd el Adha : Les prix du mouton sont d'ores et déjà chers !


Il reste moins d'un mois pour l'Aïd El Adha et bien évidemment les pères de famille pensent aux prix des moutons pour ce rituel islamique."Franchement, qui pourrait acheter un mouton aujourd'hui ', questionne Lakhdar M., cadre moyen dans une entreprise étatique avant de tenter une réponse " Je crois que la majorité des citoyens et surtout les cadres moyens comme moi, ne peuvent se permettre d'acheter un mouton car les prix sont déjà trop chers.
Je suis passé à Cheraga, dans une ferme où on vend les moutons juste pour avoir une idée des prix et j'ai constaté que les meilleurs coûtent entre 580.000 DA et 66.000 DA. A ce prix, pensez-vous qu'on pense vraiment faire ce " double sacrifice ", questionne-t-il une seconde fois, nous laissant pantois ! Aujourd'hui, c'est la première fois depuis des années qu'on ne trouve pas de moutons à vendre à moins d'un mois de l'Aid el Adha ' Et pour satisfaire notre curiosité, on s'est retourné vers des citoyens d'Alger pour avoir une explication en l'absence remarquée des maquignons. Ahmed D., se présentant en tant qu'employé dans une banque estime que " c'est peut-être une histoire sanitaire qui pose problème. Car ramener du bétail pour le revendre d'une wilaya à une autre, il faut assurer la santé de ces animaux avec des documents officiels. Ce que les spéculateurs ne peuvent avoir ".
Fethi Z., chômeur, pense que " Les spéculateurs ne peuvent passer les différents barrages des services de sécurité police et gendarmerie, en ramenant du bétail sans factures. ".
Mounia, B., coiffeuse de son état pense bien autrement : " Avec la hausse des prix des différents produits, les vendeurs de moutons savent qu'ils n'auront pas beaucoup de côté et évitent donc de se retrouver avec des bêtes invendues ". Cheikh Farid M. lui notera qu' "il faut patienter une ou deux semaines maximum pour voir des moutons en vente un peu partout dans la capitale. Car je ne pense pas que des maquignons rateraient une telle occasion pour se faire de l'argent ". Un petit tour dans la capitale et on constate bien l'absence de ces carrés de vente des moutons qui utilisaient ces derniers temps à l'approche de l'Aid. Les prix des moutons varient actuellement chez les quelques vendeurs qu'on a pu voir entre deux catégories : les plus gros moutons avec cornes sont proposés entre 55.000 DA et 65.000DA et la deuxième catégorie des moutons moyens ou de plus petites tailles sont proposés entre 45.000 et 55.000 DA. La réponse à ces prix jugés chers au vu des bourses moyennes, les vendeurs estiment plutôt le contraire " Il ne faut pas oublier qu'on ne sait pas si ceux qui achètent c'est pour l'Aïd ou pour les fêtes. ". En tous les cas, pour le moment ceux qui nous ont sollicités sont surtout ceux des fêtes soit de mariage, de circoncisions ou autre fêtes anniversaires etc.. Pour cela on estime que les prix sont abordables ", dira un vendeur à Cheraga.
Un autre du même côté en train de préparer le terrain pour un arrivage dira " Les moutons qu'on propose pour l'Aïd vont bientôt arriver et c'est une fois-là sur place qu'on pourrait vous indiquer les prix. Encore faut-il explique-t-il savoir que pour ceux qui achètent et qui nous laissent leurs bétails jusqu'à la veille de l'Aïd, il faut les nourrir et les suivre jusqu'au jour " J ". Ce qui veut dire que certains vont majorer le prix? " a conclu notre interlocuteur.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu'en matière de santé, les Algériens ont peur et veulent donc se rabattre sur les marchés " officiels " de l'Etat. D'abord pour les prix modérés et ensuite et surtout pour la santé assurée des moutons. Il faut bien signaler que cette année on vient de noter l'apparition récente de la fièvre aphteuse qui a touché une bonne partie des troupeaux de moutons, un peu partout dans le pays. Cet état de fait n'a d'ailleurs pas mis longtemps à donner lieu à la propagation de diverses spéculations sur le plan sanitaire. Seulement le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a affirmé récemment sur le sujet qu'il n'y a que 40 cas seulement sur un nombre global qui avoisine les deux millions de têtes. Ce qui par conséquent, selon le ministre, ne devrait donc pas donner lieu à une quelconque inquiétude ou polémique. Le ministre a assuré que son département ministériel a pris les mesures nécessaires pour en venir à bout.
Par ailleurs, et comme chaque année, le département de l'agriculture a instruit les walis afin de consacrer des espaces en faveur des vendeurs pour "faciliter les opérations de contrôle". Relevant en outre, que les services du ministère veilleront au grain et seront présents pour inspecter le bétail au niveau des marchés.
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