Algérie

À Mila, L?environnement pharmaceutique est passé au microscope



Débats contradictoires de haut niveau La pharmacie et son environnement a été le thème central de la rencontre pharmaceutique organisée jeudi dernier à la maison de la culture de Mila par la section ordinale régionale des pharmaciens de Constantine. Un hommage à titre posthume a été rendu aux doyens de la pharmacie et à quelques travailleurs retraités, à l?ouverture des travaux, dont le coup d?envoi a été donné par le wali de Mila. Organisé pour la première fois dans cette wilaya, le rendez-vous initié par la section ordinale régionale des pharmaciens de Constantine (SORP) qui regroupe Constantine, Mila, Jijel et Oum El Bouaghi, est à marquer d?une pierre blanche, vu l?excellent niveau des débats contradictoires qui y ont prévalu. Les animateurs, à commencer par le docteur Kamel Baghgloul, président de la SORP qui a développé la thématique relative à l?exercice de la profession de pharmacien d?officine « Evaluation et perspective », la DSP de Mila, docteur Dalila Zeghilèche qui a eu à esquisser l?aspect réglementaire de l?officine, ainsi que le représentant du conseil national de la Snapo, ont tous mis l?accent sur les couacs et les contraintes qui minent l?activité pharmaceutique. Le docteur Baghloul qui a présenté une deuxième communication intitulée « Réglementation et discipline », en l?absence du président de la Sorp de Sétif, le docteur Nabil Trabelssi, a été jusqu?à qualifier de « lamentable et critique l?état des lieux ». Le non-professionnalisme d?une nuée d?importateurs et de distributeurs et leur intrusion sans aucun balisage dans le milieu de la pharmacie, la publicité non réglementaire au fronton de la plupart des pharmacies d?officine, les pratiques douteuses illustrées par la vente de psychotropes à la pilule et à la gélule, l?application unilatérale dans certains cas de l?article 11 entraînant la suppression de la convention Cnas-pharmacie, ainsi que les contraintes liées au tiers payant lequel aurait mis un frein à la liberté de prescrire, ont constitué les grands axes de l?orateur. Le président de l?Ordre des médecins, M. Djenane abondera dans le même sens : « L?état des lieux est tout aussi déplorable chez les médecins, affirmant que la hidjama et la rokia se pratiquent dans certains cabinets médicaux. » La problématique du maintien ou non du numerus clausus, la rétention par quelques pharmacies des carnets de malades rétifs au paiement des 20%, l?implantation ou non d?officines dans les zones enclavées, tout comme le tarif de référence qui a sensiblement régulé le marché pharmaceutique, selon le premier responsable de la Cnas, le docteur Youcef Chawki Acheuk, n?a pas manqué de soulever des débats intéressants et, à la limite, passionnés. Il est essentiel de retenir que par souci de moralisation de la fonction de pharmacien et d?une meilleure gestion de l?officine, la SORP a inscrit au titre de la présente année deux objectifs primordiaux : l?assainissement de l?environnement de la pharmacie et la lutte contre la propagation incontrôlée des psychotropes à travers la mise à la disposition de la corporation d?un logiciel spécifiant la législation pharmaceutique en la matière.


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