Le bovidé indien tarde à venir supplanter la très chère viande locale. Au rythme d'insolentes saignées pécuniaires, les bouchers s'adonnent allègrement à ce très grand abattage de « têtes de veaux ». La suffocante canicule se met de la partie pour nous tremper dans la difficile épreuve contre les très fortes tentations. Mais après un très difficile départ de feu, nous voilà réinstallés dans la défensive face à la farouche spéculation. Les gens ont appris à se maîtriser face à  l'offre alléchante mais exorbitante de tout et de rien. A quelques encablures de cette fin d'épreuve, l'engouement a tellement diminué, que la volaille en reste suspendue… aux quatre vents. Il n'y a pas foule devant le marchand de volaille, le vent a tourné. La volaille congelée fait timidement son apparition dans quelques points de vente de la capitale. Ils ne sont pas nombreux à casser les prix, tout au moins pas assez presser pour juguler la mercuriale sauvage. Cette partie de cache-cache entre casseurs de prix et spéculateurs fait partie d'une stratégie «Dindon de farce » dont le consommateur assume le rôle. Le premier arrivage de viande du sous-continent indien attend sa circonstancielle entrée en scène pour donner un air de kermesse à sa consommation. Au quinzième jour du jeûne nous voilà face à  la rentrée des classes et de l'Aïd el Fitr. Cette autre grande épreuve où il reste à vivre la grande folie des dépenses sans crier garde. Pour le moment, la très fumante chorba nous attend avec tous ses ingrédients. Avec quelques dès de poitrail, nous voilà à quelque songes du Nirvana après aune très dure journée d'abstinence pleine de spiritualité.
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Posté Le : 28/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bentaleb.
Source : www.horizons.com