Le gâchis est devenu une vertu cardinale chez certains. Ils sont nombreux à avoir troqué un comportement de citoyen pour s'installer dans l'excès le plus anarchique. A peine le jeûne  rompu que voilà des tonnes de sachets de pain jetées. Une véritable scène de désolation qui ne rime guère avec ce mois de toutes les retenues. Le soir venu, c'est la curie. Il ne se trouve pas d'immeubles sans surplus de victuailles abandonnées aux abords de la chaussée. Les poubelles affichent déjà complet ; les retardataires n'ont d'autres issues que de transformer les abords de trottoirs en dépôt de pain. A croire que cette ruée s'est imposée comme une compétition à qui mieux déposera le plus de déchets. Question de faire-valoir, peut-être, une opulence mal placée. Ils arrivent de loin ces nouveaux mondains du gaspillage. Ils passent pour des personnages féodaux, gagnés par la folie des grandeurs. Le sens e civilité manquant, avec une perte de repères, ils restent coincés dans un comportement de premier degré. A la cadence de métronome, ils excellent dans l'art de faire dans l'excès dans tout ce qu'ils consomment. Un état maladif qui interpelle une prise en charge psychologique des esprits. Entre le bien et le mal, il n'y a pas de demi-mesure. Notre société, à l'instar d'autres de par le monde, est sujette à des transformations de mœurs dues à une mondialisation agressive et une acculturation rampante. Et cela aboutit aujourd'hui en plein mois sacré à un gaspillage sans bornes qui côtoie une grande misère. Cela ne va pas sans causer de graves dommages au tissu social.Â
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Posté Le : 22/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed B.
Source : www.horizons.com