À méditer : Fautes de grives '

Par les temps qui courent, la cherté de la vie nous fait prendre conscience de la difficulté de  varier notre nourriture. Côté mer il y a peu de chance que le poisson arrive frais sur nos tables sans trop d'incidence financière. Alors rêvons ! La volaille revient cette semaine pour amortir les très durs premiers jours du ramadhan. La caille dont ont loue les bienfaits culinaires dans la chorba se fait rare. Pour le gibier, ça sera la prochaine fois. Pourquoi pas un civet ' Ce n'est pas pour demain, le lapin coûte 700 DA le kg. Par ordre d'élimination, on arrive à  ce que les bouchers vantent comme un produit pour gourmets : Les queues de bœuf, et à  bon prix. Les amateurs de cette partie bovine s'en réjouissent. Ils auront quand même réussi à  concocter une daube (Tanjia) avec la partie la plus exotique de l'animal. Il paraît que ce fut un plat royal du temps des seigneurs andalous. En attendant, les gens se retournent vers les recettes de grand-mère  pour contourner la folle équipée des prix. Les épinards refont recette. En bons végétariens, un trompe-l'œil aux œufs et de viandes hachées et nous voilà installés dans le rang de fins gourmets avec une modeste bagatelle de 200 DA. La bonne frisette, pour accompagner le tout, se ramasse sur les routes du littoral à  prix modique. On n'est pas riche, mais on n'a des idées pour contourner la cupidité des hommes.