Algérie

A livre ouvert



Bien que l’amélioration sur le plan de l’organisation fût quelque peu perceptible par rapport aux éditions précédentes, il subsistait quand même ce capharnaüm et ces bouchons causés dans les couloirs par des tas de cartons que s’arrachaient les «maquignons».
L’esprit de «grossisterie» auquel nous avaient habitué certains éditeurs n’a pas l’air de céder la place à une atmosphère appréciable sous le chapiteau où, côté programme, des invités de marque d’ici et d’ailleurs ont animé des conférences, tables rondes, hommages et autres dédicaces. Les stands du parascolaire, cuisine et du livre religieux se sont taillé, comme de coutume, la part du lion en matière d’affluence, contrairement à la lecture publique dont l’engouement reste mitigé. Un lectorat que le département de la culture tente de booster, car la lecture «contribue à l’élévation du niveau culturel, au raffermissement de l’identité nationale et à la construction d’une société démocratique», dixit la ministre de la Culture qui a tenu, à l’occasion, à mettre l’accent sur la politique nationale du livre que résument l’ouverture d’une foultitude de bibliothèques, à travers les wilayas du pays, l’institutionnalisation des salons du livre, le soutien aux éditeurs (intrants exempts de TVA)  et la prochaine mise sur place d’un Centre national du livre. C’est tout le mal qu’on souhaite, car il est évident que le livre reste cet outil irremplaçable, voire indétrônable en dépit des moyens de communication et de divertissement qui «assaillent» nos enfants de toutes parts et leur «bouffent», le plus clair de leur temps. N’est-ce pas que le meilleur compagnon demeure le livre ' Pour rester dans ce registre, combien d’établissements scolaires sont dotés de bibliothèques ' Qui est derrière cette désaffection de la lecture pour le grand public ' A qui imputer ce manque d’intérêt ' A quel niveau réside (nt) le ou les maillons faibles ' Seraient-ce nos pédagogues, les innovations technologiques ou les décideurs de la politique du livre ' Hormis quelques bouquinistes qui reviennent pour occuper des pans de trottoir et les véritables libraires professionnels dont certains ahanent, la profession de libraire ne semble plus faire recette. Quant à moi, les propos de mon ancien prof d’histoire, reprenant à juste titre une citation anonyme, résonnent toujours en moi : «ll meurt dans le déshonneur celui qui n’aime pas les livres et n’a pas confiance en eux.»


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