Algérie

A la ville comme aux champs !(1)



Ah ! mais c'est que lui n'est absolument pas d'accord et ne partage pas du tout ce que développe mon chauffeur de taxi préféré. Il m'a écrit pour me traiter, à mots couverts, de parvenue. Mais je remercie infiniment ce monsieur, pas content, de me lire quand même. Il n'est pas le seul que ces deux billets ont mis mal à l'aise au point de le verbaliser.Mais oui, c'est important de remercier ceux qui prennent la peine de vous écrire, convaincus qu'une bonne leçon de morale, même si elle est à deux balles, vaut mieux que pas de leçon du tout.
Je reconnais qu'il m'arrive parfois d'être sectaire, d'aimer me tenir à l'écart de ceux qui n'ont aucune gêne à cracher par terre ou à pisser contre un mur d'immeuble. Puisqu'il faut de tout pour faire un monde, pourquoi me priverai-je du plaisir qu'apporte le fait de se démarquer de tous ceux qui regardent avec attendrissement les choses se défaire ' Pourquoi ne le serai-je pas si je n'aime pas trop certains mélanges de genres ' Assumer son côté réac. Parce que nous en avons tous un. Même ceux, grands hypocrites devant l'Eternel, qui nous chantent à coups de déclarations qu'ils sont pour les échanges à grande échelle sans préciser ce qu'ils entendent par échanges. Comme s'il n'était pas permis de parler différemment des villes et des campagnes. La médiocrité qui prospère allègrement ayant tout gagné en sympathie et après que le monsieur, un peu vexé parce qu'il doit en être, m'eut traitée d'ingrate qui crachait dans la soupe, de ceux qui travaillaient la terre pour me nourrir, j'ai eu envie de lui demander de se décider une bonne fois pour toutes.
Soit les ruraux ont envahi les villes et ils ne me donnent plus de quoi manger, soit ils travaillent la terre et ils ne sont pas concernés par la remarque. Ils ne peuvent pas être à la fois au four et au moulin. J'ai décidé, puisque ce dernier n'avait pas bien saisi l'objet de mon tourment et que son courrier, cerise sur le gâteau, manquait de charme, qu'il n'y avait absolument aucune raison de le publier. Quand je ne comprends pas, je ne comprends pas. Et si je ne comprends pas, comment partager alors avec les autres ce que je n'ai pas compris '
M. B.


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