Algérie

À la veille de l'élection présidentielle en Guinée : La tension monte


Au moins onze opposants ont été blessés hier à Conakry lors de la répression par les forces de l'ordre de manifestations hostiles à une éventuelle candidature du chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, à l'élection présidentielle de janvier en Guinée. Ces violences interviennent au moment où la communauté internationale fait pression sur le chef des putschistes, au pouvoir depuis le coup d'Etat du 23 décembre 2008, pour qu'il respecte ses engagements de ne pas se présenter au scrutin et laisser ainsi le pouvoir aux civils. En milieu de matinée, les forces de l'ordre ont violemment dispersé les opposants à l'aide de matraques et de grenades lacrymogènes près du stade de la capitale. Trois jeunes étaient allongés devant le commissariat du stade, près du lieu du rassemblement qui avait été interdit par la junte. L'un d'eux présentait une double fracture à une jambe. Une trentaine de personnes ont été arrêtées et emmenées dans des fourgons vers une destination inconnue.Les jeunes avaient commencé à se rassembler, avec des pancartes où on pouvait lire « Non à Dadis » et « A bas l'armée au pouvoir », devant le plus grand stade de la ville, qui avait été fermé et aux alentours duquel un important dispositif de forces de l'ordre avait été déployé. La junte avait interdit dimanche ce rassemblement pour ne pas troubler l'ordre public avant la fête de l'indépendance le 2 octobre mais les « forces vives » (partis politiques, syndicats et société civile) avaient maintenu le mot d'ordre. En fin de matinée, des échauffourées ont par ailleurs éclaté entre les forces de l'ordre et des milliers de manifestants au niveau de l'université. Les manifestants jetaient des pierres sur les forces de l'ordre qui ripostaient avec des grenades lacrymogènes. Aucun bilan de ces violences n'était disponible dans l'immédiat. Dans le quartier populaire de Belle-Vue, toujours à Conakry, des manifestants ont incendié un commissariat ainsi qu'une voiture de police, selon des témoignages d'habitants.Dès les premières heures de la matinée, un important dispositif de sécurité avait été déployé dans tous les grands carrefours de la capitale, avec des voitures de police et des véhicules militaires. Samedi, le chef de la junte s'était rendu à l'intérieur du pays pour la première fois depuis le coup d'Etat l'ayant porté au pouvoir. Il avait défié ses « détracteurs » en se rendant par la route à Labé, deuxième ville du pays et fief de l'opposition, déclarée « ville morte » par les partis politiques et les syndicats. Labé est le fief de l'ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, candidat à l'élection présidentielle et leader de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UDFG, opposition).  >   
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