A la veille de l'Aïd Nouvelle flambée des prix

La situation devient assez préoccupante pour de nombreuses famillesconstantinoises qui n'arrivent plus à suivre le rythme infernal desaugmentations des produits de première nécessité.Les commentaires acides entendus chez des commerçants de la ville, sontd'ailleurs assez édifiants sur le «moral» de cette frange de la populationdurement touchée par cette hausse qu'on qualifie de «faramineuse».C'est donc avec un effarement certain qu'ils ont entendu le commerçant ducoin leur demander 1.350 dinars le sac de semoule de 25 kilos qui, avant lemois de Ramadhan, coûtait 820 dinars. «Cette augmentation est insensée»,dit-on. Alors on se rabat sur des sacs de moindre quantité, des sacs de 10kilos vendus de 550 à 600 dinars.L'amertume est d'autant plus grande que tout le monde est au courant desdéclarations fracassantes du chef du gouvernement «qui ne s'explique pas lesraisons d'une augmentation des prix de la semoule, puisque les prix du blé sontsoutenus». Il s'en prend aux minotiers, qu'il soupçonne d'influer grandementsur les prix au détail. «Mais pourquoi ne prend-on pas de mesures sévères àl'encontre de ceux qui saignent sans vergogne les consommateurs ?» sont lesprincipaux commentaires des personnes rencontrées en ville, occupées à fairedes achats pour les préparatifs des fêtes de l'Aïd El-Fitr.Malheureusement, ces augmentations ne se limitent pas à la semoule.Plusieurs commerçants et souvent pour des raisons fallacieuses, ont augmentédiscrètement le prix de l'huile, du beurre, de la margarine et autres produitsqui, curieusement, font partie du lot incontournable des ingrédientsnécessaires à ces préparatifs. Ces augmentations varient de 10 à 25 dinars.D'ailleurs plusieurs personnes ont décidé de s'approvisionner en beurre,margarine, farine en sachet d'un kilo etc., chez les vendeurs à la sauvette,«qui, même s'ils gonflent les prix de cinq dinars, ils sont nettementinférieurs à ceux du commerçant du coin».