Algérie

à la tête de Biopure, filiale du Groupe Biopharm



à la tête de Biopure, filiale du Groupe Biopharm
Abdelouahed Kerrar, détenteur d'un doctorat en études médicales spécialisées, entre, en 1995, à Biopharm où il a occupé plusieurs postes de responsabilité : responsable commercial, directeur du développement, chef de projet (unité de production), directeur national des ventes et du développement.Kerrar crée en 2003 Humain health information (HHI), une société de promotion et d'information médicale, devenue filiale du groupe Biopharm. En 2005, il fonde Biopure, une société de distribution de produits pharmaceutiques, devenue elle aussi filiale du groupe Biopharm. Il en est actuellement le directeur général. Abdelouahed Kerrar est membre fondateur de l'Union nationale des opérateurs en pharmacie (UNOP), une structure où il a rempli différentes fonctions. Secrétaire général, vice-président, puis président depuis 2013. L'UNOP compte trente-trois producteurs, représentant 80% du secteur pharmaceutique en Algérie. Il est par ailleurs membre fondateur de l'association des distributeurs pharmaceutiques. Il en est actuellement secrétaire général. A Biopharm, nous dit-il, "nous avons réussi la fabrication complète de plus d'une centaine de produits génériques, qui ont été mis sur le marché national, non sans succès". Kerrar estime que mettre au point un médicament, en passant par toutes les étapes de sa formulation, de sa fabrication, de son analyse et de son contrôle, dans le respect des normes internationales les plus exigeantes, est une prouesse. Cela, ajoute-il, suppose l'existence de toute une chaîne de compétences de très haut niveau à l'intérieur même de nos entreprises. Et le fait que de grands laboratoires mondiaux acceptent de nous transférer la fabrication de certains de leurs produits est, dit-il, une preuve de plus de la qualité des compétences que Biopharm, ainsi que bon nombre de producteurs nationaux, sont arrivés à réunir au sein de leurs ateliers. L'exemple de la pharmacie montre, pour peu qu'on la stimule, que la production algérienne, trop souvent injustement brocardée, peut exister et prospérer, et que cela mérite vraiment d'être connu de nos responsables politiques tout comme du grand public. De manière plus globale, le directeur général de Biopure explique que les défis sont immenses mais que le pays dispose de toutes les capacités humaines et de tous les moyens nécessaires pour y faire face. Il relève cependant qu'il y a blocage dans la mécanique de notre système de gouvernance, et que si les choses se débloquent, cela va permettre une croissance forte dans le pays. Si, en revanche, ajoute-il, les blocages venaient encore à persister plus longtemps, les dégâts dans nos entreprises seraient considérables et c'est l'ensemble de notre société qui aura à en payer le prix. Toutefois, Kerrar, optimiste, note que les difficultés actuelles que connaît le pays ne sont pas insurmontables. Et qu'elles ne sont pas aussi complexes que celles vécues par nos aïeuls.L'expérience qu'il a cumulée dans le secteur pharmaceutique, constitue une source de débouchés professionnels pour de très nombreux diplômés des universités algériennes. Son parcours professionnel l'a rendu extrêmement sensible à l'esprit de dévouement, à la soif de s'investir professionnellement et à l'apport précieux que les nouveaux diplômés peuvent apporter à une entreprise nationale dès lors que celle-ci leur fait confiance. "Leur énergie donne envie de se battre. Et puis, se désole-t-il, il y a de quoi être sincèrement attristé devant ce taux de chômage particulièrement élevé qui frappe les diplômés de nos universités". "Je suis parfois atterré devant la quantité de demandes d'emploi que nous recevons. Certains parmi les demandeurs d'emploi acceptent même des offres sous-qualifiées par rapport à leur formation, simplement poussés par le désir d'entrer dans l'entreprise. C'est une situation qui, très clairement, nous interdit de baisser les bras", regrette-t-il, désenchanté. Les vacuités du quotidien, Abdelouahed Kerrar, manager attentionné et lucide, s'en affranchit. Il n'oublie pas ses origines familiales et n'hésite pas à aller se ressourcer dans son vieux village de montagne à Guenzet, en basse Kabylie.




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