A la recherche du lait de la chamelle

Une terre nue, humide et craquelée. A la Sebkha du chott el Hodna, Badri, un jeune chamelier de 21 ans, portant une kachabia, écouteurs à l'oreille, suit les programmes de la radio locale. C'est comme ça qu'il s'informe de la situation météorologique en ce début de janvier. «Au cas où on annoncerait des chutes de pluies, je dois rentrer», fait-il savoir. «Avez-vous du lait de la chamelle?'», lui demande-t-on, «Nous, le lait de la chamelle, on l'offre, comme tsédaka. Mais il n'y en a plus en cette période.» Nous voyant discuter avec ce chamelier sur la route qui mène à Boussaâda, les automobilistes s'arrêtent à la recherche de ce lait. En les interrogeant, ils nous disent que ce produit a des vertus médicinales. Lesquelles?' «Il sert au traitement du diabète, de l'anémie et même du cancer», assène-t-on. Le litre de lait de chamelle coûte 350 dinars.Le château d'eau risque d'exploserConstruit en 1979, le château d'eau, qui alimente tout le village agraire du Maadher, représente, aujourd'hui, un véritable danger sur la population locale. Visiblement, surélevée, cette construction en béton destinée à entreposer l'eau est dans un état vétuste. Si une opération de réfection n'est pas apportée à cette construction, elle pourrait exploser. C'est ce que craignent, en tous cas, les habitants des alentours ...Une industrie agroalimentaire à l'horizonSelon des informations recueillies sur place, les essais de la culture de la tomate, qui ont été effectués l'an dernier à Maadher, ont donné d' excellents résultats. Conséquence?: un industriel a entamé les travaux pour l'implantation d'une usine de transformation de ce produit. Cette région constitue aussi un bassin pour l'élevage bovin. Un vétérinaire, rencontré sur place, nous a indiqué que des milliers de vaches y sont élevées. Un gigantesque centre de collecte de lait de vache est déjà en activité. «S'il y a une industrie de transformation de carottes, on n'aurait pas de perte», nous dira, en substance, un agriculteur.