Algérie

À LA RECHERCHE DE PARADIS FISCAUX ET DE «FACILITATEURS» Les dirigeants syriens exfiltrent leur fortune



Les dirigeants syriens préparent l'exfiltration d'une partie de leur fortune, au cas où ils seraient renversés malgré la répression menée actuellement à huis clos.
De source généralement bien informée à Damas, des hommes d'affaires et dirigeants syriens ont participé récemment à des réunions avec quatre financiers turcs basés en Allemagne et aux Pays-Bas pour préparer le transfert de 250 millions de dollars d'actifs financiers. Ces derniers appartiendraient au président syrien, Bachar al-Assad, à son cousin, Rami Makhlouf, principal homme d'affaires du pays (BTP, pétrole, télécommunications), au frère du président et chef de la garde présidentielle, Maheral-Assad, au chef des services de renseignement, Ali Mamlouk, et au chef du renseignement militaire, Adulfattah Qudsiyeh. Grâce à la corruption, ces hommes auraient accumulé en quinze ans un patrimoine évalué en milliards de dollars. Ce n'est donc qu'une petite partie de leur patrimoine qui serait transféré par précaution à l'étranger. Ce qui indique que le régime et encore très confiant dans ses chances de survie. On explique de même source que, puisque l'Union européenne et les Etats-Unis ont imposé début mai des sanctions et saisi des avoirs d'une douzaine de ses dignitaires (mais pas de Bachar al- Assad), le régime privilégie les pays musulmans d'Asie du Sud-Est. Se prépare ainsi un transfert en Malaisie de 25 millions de dollars vers la banque centrale et de 34 millions vers la banque Exim. D'autres transferts vers des paradis fiscaux, notamment européens, sont aussi prévus. Le régime compterait utiliser les services de la banque irano-allemande EIH, un des rares établissements occidentaux travaillant encore avec l'allié iranien de la Syrie, ce pourquoi il a d'ailleurs été frappé de sanctions américaines à l'automne dernier. Les dirigeants syriens chercheraient aussi des «facilitateurs » via l'ONG turque IHH (fonds de secours humanitaire), implantée dans 30 pays. L'ONG est liée à des organisations islamistes radicales. Ce recours à une ONG turque peut surprendre toutefois, souligne Abdel Darwish, le porte-parole du mouvement d'opposition «Comité du 15 mars», étant donné que le gouvernement turc ne tolérerait aucun appui au régime syrien actuellement.


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