Mohamed Dib est sans nul doute l’un des écrivains algériens d’expression
française qui n’a cessé de faire réfléchir ses lecteurs sur la signification de
l’écriture. Nous entendons par « signification de l’écriture » la perpétuelle
réflexion de l’écrivain à vouloir, à chaque nouvelle production, chercher une
nouvelle modalité d’écriture. Celle-ci, de par sa complexité, oblige le lecteur à ne
plus considérer l’écriture comme « une pure expression expressive » (J. Ricardou)
mais comme une « productivité » au sens que J. Kristeva donne à ce terme.
Autrement dit, le sujet de l’écriture ou « l’individu ne se comprend plus comme la
partie d’un tout qui donne sens à ses actes » (P. Bürger). Il s’inscrit
irrémédiablement dans une quête de sens. Le sujet, à travers sa quête scripturaire,
nous permet de constater sa double détermination, poétique (recherche esthétique)
et existentielle. En effet, alors qu’il travaille son texte, le sujet-écrivain est dans
une recherche incessante de son existence, c’est-à-dire de son identité. C’est ce que
nous tenterons de voir dans les deux oeuvres, Neiges de marbre et l’Infante maure.
Ces deux dernières semblent complémentaires dans la mesure où nous y
retrouvons une isotopie essentielle, celle qui distingue deux types d’espace
complètement opposés, le Nord et le Sud.
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Posté Le : 20/06/2022
Posté par : einstein
Ecrit par : - Ouchrif Lamia
Source : الباحث Volume 5, Numéro 1, Pages 1-12 2013-06-30