Algérie

À la recherche d'une... notoriété perdue



À la recherche d'une... notoriété perdue
Les attentes seront immenses, les défis gros. Que ce soit pour l'équipe nationale ou les clubs, d'importantes échéances se profilent pour un exercice 2014/2015 où le football algérien sera passé au révélateur continental qui a souvent mis à nu tant de lacunes ces dernières années. Une Afrique du football que la balle ronde algérienne peine toujours à conquérir. Les désillusions s'enchainent et les éditions se suivent et se ressemblent tant en Coupe d'Afrique des Nations, qu'en Ligue des Champions ou la Coupe de la Confédération. Loin du trône, près du fond, le «sport à onze» en Algérien'arrive toujours pas à retrouver le devant de la scène continentale et s'imposer comme une véritable valeur sûre. Le dernier et unique sacre des Verts en CAN remonte à l'édition 1990 qui s'est déroulée au pays. Forcément, le mérite devient moindre et prend un sérieux coup quand c'est le pays organisateur qui est sacré. En clubs, il faudra remonter au début du millénaire et le retentissant et historique triplé de la JS Kabylie (2000,2001 et 2002) en Coupe de la Confédération Africaine. C'est ce même club qui avait remporté la dernière C1 en...1990 aussi. L'Algérie n'aura pas connu le prestige depuis près d'un quart de siècle. Une très longue disette de 24 années à laquelle nos représentants espèrent mettre un terme lors de la saison de tous les espoirs. Surtout pour la sélection qui reste sur une très bonne et prometteuse Coupe du Monde.Les Verts définitivement mûrs 'Avant la très belle aventure brésilienne, les Fennecs ont connu une véritable mésaventure en Afrique du Sud lors de l'échéance continental de 2013. Une élimination du premier avec un seul point au compteur pour les retrouvailles avec la CAN dont ils ont manqué l'édition organisée conjointement par le Gabon et la Guinée-Equatoriale en 2012. Avant, en 2010, l'EN, drivée par Rabah Saâdane à l'époque, a réussi à atteindre le dernier carré pour réaliser ce qui était la première grosse performance depuis l'unique consécration à ce niveau. Entre temps, un seul homme (on ne va pas compter le passage éclair de Abdelhak Benchikha en 2011) est passé à la tête de la barre technique des «Guerriers du Désert» : Vahid Halilhodzic. Une longévité de 3 années. Des débuts poussifs, des moments difficiles avec l'échec en janvier 2013, mais aussi la sensation, le quasi exploit, au pays de la Samba avec cette qualification historique au second tour du Mondial brasileiro. Une place parmi les 16 meilleures sélections de la planète. Seulement, Saphir Taïder et consorts devront continuer à grandir sans celui qui les a vus pousser. Le Bosnien a décidé de se tenter une nouvelle aventure avec le club turc du Trabzansport et a laissé sa place à Christian Gourcuff. La mission principale du technicien français sera de qualifier l'Algérie pour l'édition marocaine prévue du 17 janvier au 8 février prochain. Il faudra savoir gérer la transition d'emblée pour sortir indemne des éliminatoires marathoniennes qui sont au programme: six rencontres entre les mois de septembre et novembre qui décideront grandement du futur de l'EN. Le moindre petit revers pourrait tout remettre en cause et casser la dynamique enclenchée par son prédécesseur. La soif de vaincre et de perdurer pour Nabil Bentaleb & Cie doit rester intacte, voire accroitre, pour confirmer leur récente «prouesse». Les huitièmes-de-finalistes du défunt Mondial auront tout à prouver.L'ES Sétif pour dégager la voieCalendrier oblige, la Ligue des Champions Africaine-2014 est en cours. L'ES Sétif est l'unique représentant algérien toujours en lice. Si le CS Constantine avait été éliminé sans gloire, bien avant d'atteindre le «top 8», l'Entente est parvenue à se faire une place dans l'un des deux groupes. Mieux, l'Aigle Noir domine la poule «B» grâce à ses 8 unités devant le Club Sportif Sfaxien (7 pts), le Ahly Benghazi (4 pts) et l'Espérance de Tunis (3 pts). Les camarades de El Hedi Belameiri, meilleur buteur de la compétition avec 6 réalisations et une des valeurs montantes du football local, n'ont besoin que d'une seule victoire pour se qualifier en demi-finales et prolonger l'aventure. Ils feront ainsi, au minimum, aussi bien que la JS Kabylie en 2010 lorsque les Canaris avaient atteint l'avant-dernière étape, le club algérien le plus titré au niveauafricain ayant échoué tout près de la finale en s'inclinant (3-1) sur l'ensemble des deux matchs) face au TP Mazembe avant que les Congolais ne remportent letrophée par la suite face à l'Espérance de Tunis. Après les Sétifiens, ça sera au tour du Club de Tizi ainsi que de l'USM Alger de s'aventure en Afrique pour la prochaine année. Forte de son expérience et une certaine aura à ce niveau, les gars du Djurdjura auront à défendre le passé glorieux de leurs prédécesseurs. C'est donc logiquement qu'ils nourrissent bien des espoirs pour faire mieux que de la figuration dans ce prestigieux rendez-vous.L'USM Alger très attendueAprès avoir terminé le championnat d'Algérie précocement championne, l'USM Alger aura un nouveau cap à franchir. Un gros défi qu'attend le club aux 17 finales de Coupe d'Algérie. Après une aventure africaine, considérée rappelle-t-on comme une vraie corvée pour les Algérois, lors de l'édition 2013 de la Coupe de la Confédération CAF et cette sortie décevante en huitièmes de finale face à l'US Bitam (Gabon), qui n'est pas restée dans les annales, les Rouge et Noir comptent bien se faire une place parmi le gotha du football africain. Dans cette optique, la direction a fait un recrutement ciblé et de qualité pour donner plus d'allure et de solutions à l'entraîneur qui dispose déjà d'un effectif assez bien étoffé. La Ligue des Champions d'Afrique sera une découverte pour les Algérois. Beaucoup de choses à apprendre donc, mais la ferme intention de confirmer les deux bellessaisons sur lesquelles reste le club de Soustara. L'apport de l'entraîneur Hubert Velud devrait être considérable dans l'aventure, lui qui a acquis pas mal d'expérience dans le domaine pour avoir déjà pris part à cette compétition avec son ancien employeur, l'Entente de Sétif. Une toute autre compétition, avec d'autres caprices et exigences, qui attendent Youcef Belaïli, venu de l'Espérance de Tunis, et ses camarades. Espérons que l'apprentissage sera rapide, les performances bonnes et à la hauteur des attentes d'un football algérien toujours à la recherche d'un sacre à l'échelle africaine. Les Usmistes sont les spécialistes par excellence des matchs couperets en Algérie. Une stature à confirmer en dehors des frontières afin de permettre à la balle ronde nationale de gagner du territoire et en notoriété.M. T.




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