Algérie

A LA RECHERCHE D'UNE CREDIBILITE ET D'UNE LEGITIMITE A TRAVERS LA REPRESSION ET L'IMPROVISATION



Abdellah CHEBBAH Mai, 2021
Le pouvoir illégitime pense, dans son délire, avoir plus que quiconque l'autorité de changer la vie des Algériens en imposant son diktat et sa feuille de route qui ne pourra pas venir à bout d'une révolution.
Il est insensé voire même ridicule d'imposer des élections à un peuple que l'on emprisonne, matraque et humilie.
Il est complètement absurde de vouloir faire accepter, encore une fois, un scrutin dont lui seul a les clés et dont les Algériens rejettent totalement, dans l'unique but est de noyer le hirak.
Le pouvoir Algérien incarné par des hauts gradés de l'armée est dans une logique de défense. Le ministère de la défense nationale, comme son nom l'indique, voit l'ennemi partout même au sein de son peuple qui, pourtant, mène uniquement une révolution pacifique qui a pour but de changer un système de gouvernance qui n'arrive pas à satisfaire les revendications des citoyens depuis longue date. Cette main étrangère que ce pouvoir voit partout et agite, même au-delà des frontières, est une pure machination que l'on veut faire admettre à tout prix dans le but de semer la peur et la terreur au sein des nombreuses franges du peuple les plus démunies et les plus fragiles qui vivent au jour le jour pour les dissuader d'un quelconque changement.
Ce pouvoir est à la recherche d'une légitimité que la rue lui conteste. Le hirak est exceptionnel par sa longévité. Une nouvelle vague de constations prend assise à l'approche des prochaines élections. Les pompiers, les universitaires, l'éducation les postes et télécommunication, les médecins sont déjà dans un mouvement qui pourrait mener à des grèves. La situation devient tendue.
L'enjeu du pouvoir est d'instrumentaliser toute élection pour se remaquiller et retrouver une certaine crédibilité et légitimité. Il réussit toujours à imposer son calendrier mais n'arrive toujours pas à se relégitimer. Il a échoué sur les trois axes de légitimité, la rente pétrolière dont il n'arrive pas à relever l'économie du pays, le combat de l'indépendance dont il se dit héritier et l'instrumentalisation du religieux, du politico religieux dont la justice s'implique par des verdicts dont elle n'a aucune expertise ni compétence.
L'inquiétude est profonde au sein du pouvoir. Les prochaines élections législatives seront encore une fois boycottées ce qui ne l'arrangerait pas car la loi des finances complémentaire ne sera pas votée et ainsi le budget de l'état ne sera pas bouclé devant les conflits et les contestations et colères du peuple, qui vont crescendo.
Cette élection est trop bien risquée pour le pouvoir car il s'agit d'un boycott total et non d'un taux d'abstention au niveau du peuple. Le simulacre et la mascarade ne prendront plus.
Ce pouvoir doit comprendre qu'une page importante a été tourné en Algérie. Il faudrait qu'il admette qu'il faudrait trouver une issue politique à la fois du côté du hirak et du pouvoir pour sortir de cette situation de blocage et de crise politiques.
Des propositions pacifiques et réfléchies ont été formulées pour permettre au peuple de se réapproprier le pouvoir qui a été confisqué depuis l'indépendance par un groupuscule de malfaiteurs et de faux dévots qui ont semé le mal aux niveaux de toutes les institutions de l'état par l'improvisation, l'incompétence, la corruption, les mensonges et les fourberies. Tout cela devrait cesser immédiatement si nous tenons encore à ce pays.
C'est la triste et vraie réalité qui s'affiche devant tout le monde. On ne peut plus la dissimuler.


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