Après les Etats-Unis, la Chine et la France, l'Italie accueille, à son tour, depuis hier, la première conférence organisée par le ministère des Affaires étrangères et l'Institut italien d'études des politiques internationales. Une quarantaine de ministres de pays africains et leur homologue italien, Paolo Gentiloni, le commissaire à la paix et la sécurité de l'Union africaine et des représentants de 15 organisations internationales, dont les Nations unies, y assistent. Quatre thèmes majeurs sont au programme : la durabilité économique, socio-environnemental, migratoire et la consolidation de la paix et la sécurité en Afrique. Présent à cette importante rencontre, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a mis en exergue dans une allocution « cet esprit de partage et de partenariat ».Il a souligné que « l'Afrique émet des signaux que ses partenaires et la communauté internationale se doivent de lire correctement afin de l'accompagner efficacement dans la profonde dynamique de changement dans laquelle elle s'est engagée depuis de nombreuses années ». Le ministre, pour qui « l'Afrique se veut le continent de l'avenir », a ensuite plaidé pour « la mise en place de sociétés démocratiques régies par la primauté du droit, la bonne gouvernance et la lutte contre les fléaux sociaux ».A ce sujet, il a rappelé que « les secteurs de l'agriculture, des transports, de l'industrie de transformation, des infrastructures de base ainsi que des ressources humaines sont aujourd'hui parmi les domaines qui offrent d'importantes opportunités d'investissement ». Evoquant le défi de la paix, le ministre a affirmé que « l'Algérie participe activement à la réalisation de cette entreprise africaine. Elle ne ménage aucun effort pour que la paix, la sécurité et la stabilité règnent dans son voisinage immédiat et dans toute l'Afrique à travers des médiations réussies dans différents conflits, dont le dernier en date est celui du Mali, à travers des rôles de facilitateur conjointement avec d'autres acteurs comme c'est le cas pour la Libye, ou encore sous forme de contributions diverses au sein du Conseil de paix et de sécurité et du Comité des sages de l'Union africaine ». Au sujet du phénomène migratoire, il a indiqué que « la solution au drame reste intimement liée à la prise en charge à la source des questions de développement et de sécurité dont l'Afrique continue de souffrir » .Point de départLe sommet Afrique?Italie intervient quelque trois mois après la tournée du Premier ministre italien. Il se veut le point de départ de la nouvelle politique africaine de l'Italie et ce rendez-vous est appelé à être renouvelé à intervalles réguliers. La gestion de cette nouvelle vision sera confiée à l'agence italienne pour la coopération au développement.La crise libyenne a été évoquée dès la séance d'ouverture. « Il s'agit de préserver ce pays des erreurs du passé », selon le ministre italien des Affaires étrangères. Pour ce dernier, « l'Afrique représente un pari stratégique » pour son pays, mais il a mis en garde contre « un optimisme facile ». Gentiloni a assuré que le projet italien de « Migration compact », un vaste programme d'aide de l'Union européenne au continent africain, avait « un large consensus » au sein de l'UE et « de nombreuses voix africaines y sont très favorables ». Le chef de la diplomatie italienne a précisé travailler pour parvenir, lors du sommet européen de juin, à « un paquet de décisions concrètes avec des projets dans sept ou huit pays africains ».
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Posté Le : 18/05/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Larbi Chaabouni
Source : www.horizons-dz.com