Algérie

A la poursuite (judiciaire) du réel



Entre autres contre-vérités sur une Algérie décrétée bien loin du pays vécu, le Président a mis en garde les Algérien(ne)s contre Facebook, «il vient d'un pays qui ne nous veut pas de bien», a-t-il dit.Si, en effet, il y a de tout sur ce réseau social, du bon et du mauvais, et la firme américaine vend allègrement les données personnelles de ses utilisateurs, c'est quand même grâce à Facebook que le hirak a pu s'organiser à travers tout le territoire et que Abdelmadjid Tebboune, qui était sur la touche, est devenu président.
C'est plus récemment grâce à ce réseau préféré des Algériens que des générateurs d'oxygène ont pu être récoltés et acheminés, du moins jusqu'à l'imposition d'une autorisation par l'ambassade et la centralisation des dons par le ministère de la Santé.
Mais bref, il fait trop chaud pour se plaindre encore, si ce pays, qui est l'Amérique, ne nous veut pas de bien, il nous veut logiquement du mal, il faut donc quitter Facebook, pourquoi pas, mais aussi fermer l'ambassade américaine à Alger, jeter (à la mer) la station de dessalement d'eau de mer du Hamma, à Alger, qui utilise le procédé d'osmose inverse mis au point par General Electric, une société américaine, dénoncer les gros contrats avec les groupes pétroliers américains, jeter ses Nike et les 488 millions de dollars d'importations annuelles en provenance des USA, chiffre en augmentation de 75% depuis l'arrivée de Tebboune, selon les données de la Douane.
En fait, la règle est non écrite et qu'on a le droit de dire n'importe quoi, à l'image de Kamel Rezig, confirmé comme ministre et qui avait traité les avocats Bouchachi et Aït Larbi, Assoul, Belarbi et Tabbou d'enfants de harkis sans qu'aucune loi sur la diffamation et la haine ne l'ait sanctionné, contrairement à ceux qui pourrissent en prison pour «diffamation».
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