Algérie

À la mémoire de nos cinq enfants victimes de la BARBARIE


Ils s'appellent Ben Ahmed Hichem, Anane Djamyl, Mesbah Lyes, Bouraoui Mehdi, Merah Yacine. Le plus âgé n'avait même pas encore seize ans, aujourd'hui il aurait eu 38 ans, l'âge où il serait père. Comment ont-ils pu mutiler ces adolescents ' Comment et pourquoi ces barbares ont-ils été élargis ' Pourquoi ce crime gratuit, qui torture à ce jour les parents, est-il resté impuni ' Bon sang !Qui peut croire qu'on puisse pardonner et encore mieux accepter qu'on pardonne à notre place ce crime contre des enfants ' Qu'ont fait les juges pour rétablir les parents ' Puisque ce crime est impuni et que la réconciliation les a légitimés, que ces criminels osent avouer leur crime, que l'on sache enfin pourquoi et qui, et que l'on fasse notre deuil. Quelle est donc cette mère et qui est ce père qui acceptera de se réconcilier avec les assassins de leur enfant qu'ils ne connaissent pas et dont ils ne savent rien '
Que feraient un juge, un procureur, un commissaire, un ministre, un président, un gendarme, un policier, un général, etc., si on tuait son enfant ' Se résigneraient-ils à accepter qu'on les réconcilie avec l'assassin de leur enfant, dont ils ne savent rien ' Est-ce là la morale qu'on m'a enseignée ' Est-ce cela le droit ' Est-ce cela la justice ' Comment en sommes-nous arrivés lï
À nous écarter de la morale, de la légitimité, de la légalité et du droit humain ' Jusqu'à produire des monstres qui ont perdu la raison, la preuve est là, aujourd'hui, avec tout ce qui s'est passé dans notre pays. Heureusement que cela s'est arrêté et que bon nombre de criminels ont été arrêtés et que le pays renoue avec la raison, certes timidement, mais ils ont compris maintenant !
Quant à nous, que nous reste-t-il ' Ecrire, dire et crier juste pour réduire la charge de la frustration de ne pas avoir fait notre deuil, tant que la vérité est tue. Hommage à Monsieur Anane, père de Djamyl, et à Monsieur Merah, père de Yacine, qui ont rejoint leurs enfants. Qu'ils sachent que nous continuerons à porter la mémoire de nos enfants, victimes de la bêtise de ces hommes qui n'ont pas compris qu'aucun crime ne peut être tu.
Nous avons espoir, cependant, que le pays se réveille et que plus jamais, ce ne sera comme avant. Merci à cette presse encore debout et qui, malgré tout, est restée noble et à la hauteur de ceux qui, en détresse, n'ont trouvé qu'elle pour amplifier leur cri, devant les murs de la "hogra", de l'injustice et du mépris.

PAR MESBAH ABDELMADJID PÈRE DE LYES
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