Algérie

À la barre ! : Les fantômes de Lockerbie


À la barre ! : Les fantômes de Lockerbie
Coupable ou innocent ' Le rôle de l'ancien agent des services de renseignements libyens, Ali Mohamed Al Mgrahi, 57 ans, dans l'attentat de Lockerbie suscite encore la controverse. Libéré en août 2009 pour des raisons humanitaires, Ali Mohamed Al Mgrahi ancien agent des services de renseignements lybiens poursuivi dans le dossier de l'attentat de Lockerbie souffrirait d'un cancer de la prostate en phase terminale continue de clamer son innocence. Il vient de lancer un site internet pour rendre publiques les « preuves » qui le disculperaient. Les documents mis en ligne renferment le dossier sur lequel s'appuie son appel pour sa condamnation dans cet attentat. Condamné en 2001 à la prison à vie, Al Magrahi a renoncé à faire appel une seconde fois le 18 août dernier en échange de sa remise en liberté. Of course, celle-ci a soulevé un tollé aussi bien en Grande-Bretagne qu'aux Etat-Unis d'où sont originaires de nombreuses victimes. C'était le 21 décembre 1988. Le 747 de la Pan AM qui assure la liaison Londres-New-York survole le ciel écossais avec 270 passagers à son bord lorsqu'il se désintègre au-dessus du village de Lockerbie à 19h02. L'enquête s'oriente d'abord sur la piste palestinienne avant que des indices probants ne parlent : l'attentat porterait la main des Libyens. Le mobile ' La revanche, pense-t-on. N'ayant jamais pardonné aux Etats-Unis l'attaque lancée par le président Reagan sur Tripoli en 1986, El Gueddafi a donc décidé de les punir en faisant exploser un avion de ligne américaine. Qui sont les commanditaires ' Al Magrahi, chef de la sécurité de la compagnie aérienne nationale Libyan Arab Airlines et directeur du Centre des études stratégiques de Tripoli, et Al Amin Khalifa Fhimah, également employé dans la même compagnie.Tous deux agents des services secrets libyens. Les deux larrons sont accusés d'avoir envoyé une mallette contenant une bombe de Malte, à Francfort, puis à l'aéroport Heathrow à Londres où elle aurait ensuite été placée dans l'avion qui explosa. Sommé de le livrer à la justice, le dirigeant libyen a d'abord refusé avant de se plier aux exigences de la communauté internationale. Le 31 janvier 2001, un jury écossais condamne Al Maghri à la prison à vie, tandis que son présumé complice est acquitté.Après avoir longtemps nié les faits, la Libye reconnaît officiellement sa responsabilité en août 2003 en payant 10 millions de dollars de compensation à chaque victime. Pour autant, le dossier n'est pas clos. De nouveaux témoignages laissent entendre que les preuves ont été fabriquées dans le but de mouiller le régime libyen. Un policier écossais admet en 2005 qu'un fragment de circuit du détonateur de la bombe a été déposé sur le lieu de la tragédie par des agents de la CIA. Un ingénieur suisse en électronique, Ulrich Lumpert, reconnaît, quant à lui en 2007, avoir fourni à la police écossaise le fragment de « retardateur », présenté comme étant trouvé sur l'endroit du crash. De quoi disculper Al Magrahi ' Son espérance de vie étant limitée, il lui reste encore un peu de temps pour prouver son innocence.
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