L'enfance a sa journée. Elle est célébrée le 1er juin de chaque année, où sont, dans les quatre coins du globe, convoqués de doux mots même si cette catégorie est condamnée à grandir dans des conditions de vie très difficiles. La célébration de cette année coïncide, chez nous, avec le déroulement des premières épreuves du baccalauréat.Parler de l'enfance mène inévitablement à la question de l'école. Les statistiques sont, à ce propos, très significatives. Elles disent que plus de 200 000 enfants quittent annuellement les bancs de l'école. Pour quelle destination ' Devenir de potentiels candidats à un des phénomènes sociaux qui déchirent le corps de notre société.À l'école, ce n'est pas seulement l'abandon de la mission principale qui est pédagogique, sociétale et scientifique. À telle enseigne qu'on retrouve, parfois, plus la violence et la psychose autour de l'école que du savoir. À l'intérieur, on signalait depuis plusieurs années des cas de violences entre les élèves, dont les termes et moyens utilisés dépasseraient de loin le décor d'un fait divers.Entre les élèves et leurs enseignants, les rapports sont en principe ceux d'apprenants à transmetteurs. Parfois cela a pris l'allure d'une adversité, avec, au bout, une haine devenue réciproque, qui vire, dans des cas, à des affrontements physiques. Même à l'université, cet espace du savoir par excellence, la violence a fini par s'y installer.L'université de Mostaganem n'est pas ainsi près d'oublier le drame vécu quand un professeur a été lâchement assassiné dans le campus. Un drame duquel il est souvent difficile de s'extirper pour des étudiants à la fleur de l'âge. On est donc devant une propagation de la violence à tous les niveaux du système scolaire !Mais plus que ce qui s'y passe, ce qu'elle génère n'en est pas moins nuisible pour une société qui sort, non sans séquelles, d'une décennie de violence civile atroce avec son lot de morts, d'handicapés, de disparus, de traumatisés....Car ce rejet scolaire commence à révéler sont coût exorbitant. Une facture salée. Aujourd'hui, la prolifération de la violence contre les enfants, comme celle, par ailleurs très visible dans les rues et surtout dans les stades, est intimement liée à ce rejet scolaire tout aussi visible à travers les chiffres. Il n'est pas faux de soutenir que les auteurs de crimes contre les écoliers ou autres, investissent l'école et ses environs pour se venger d'un lieu qui serait, à leurs yeux, responsable de leurs situations une fois exclus des bancs d'école.Moralité : comme les forces d'une société se forgent et se construisent à l'école ; ses fléaux naissent, aussi, dans les établissements scolaires.A. Y.
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Posté Le : 02/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amirouche Yazid
Source : www.latribune-online.com