A l'origine du cinéma amazigh : «Taggara lejnun» de Chérif Aggoun

Au rendez-vous de la cinquième séance «Les samedis du film amazig» qu'organise chaque semaine le festival du film amazigh à  la cinémathèque algérienne, le public cinéphile a pu découvrir hier, une fiction de 22 minutes «Taggara lejnun» (La fin des djins) signé Cherif Aggoun et réalisé en 1990, à  l'époque de l'ENPA en support pellicule (35 mm). Ce court métrage est peu diffusé et demeure méconnu du grand public bien qu'il soit considéré comme la première réalisation amazighe professionnelle avant «La colline oubliée» de Abderahmane Bouguermouh. Le film conte la chronique d'un petit village de Kabylie à  travers le regard innocent d'un enfant de six ans. Sa vision du monde, travestie par les adultes, sera à  jamais marquée par l'imaginaire, souvent fécond en mythes, légendes et autres contes. Le déclenchement de la guerre de libération mettra progressivement fin au mythe. Réalisation et Scénario : Chérif Aggoun - Image : Ahmed Messad - Montage : Rachid Zaït - Musique : Malek Lmache - Interprétation : Mohand Said Fellag, Nadjim Mokrane.