Algérie - A la une

À L'OCCASION DU 32e ANNIVERSAIRE DU PRINTEMPS BERBÈRE



Plusieurs centaines de personnes ont battu le pavé hier à Béjaïa à l'appel du Comité national des étudiants démocrates amazighs (Cneda) et la Coordination des lycéens de Béjaïa (CLB), à l'occasion du 32e anniversaire du Printemps berbère et la célébration du 11e anniversaire du Printemps noir 2001.
Sous les mots d'ordre «Pour une Algérie démocratique et sociale, pour l'officialisation de tamazight et pour des élections libres et transparentes», la procession composée d'étudiants, de lycéens, de militants et de sympathisants du RCD, du MAK et de la société civile, s'est ébranlée à 11h30 à partir du campus universitaire de Targa Uzemour vers le siège de la Wilaya. Le long du parcours, les marcheurs n'ont pas cessé de reprendre à tue-tête des slogans hostiles au pouvoir. «Pouvoir assassin », «Bouteflika, Ouyahia, houkouma irhabia », «la patate à 100 DA, le baril à 100 dollars » et «Ulac l'vote ulac» ont scandé à gorge déployée les manifestants. La foule de manifestants grossissait au fur et à mesure qu'elle avançait vers le point de chute de la marche pour observer un rassemblement devant le siège de la Wilaya. Dans une prise de parole improvisée, les animateurs du Cneda estiment dans leur déclaration que faire le bilan aujourd'hui en Algérie, 50 ans après la fin d'une guerre sans merci contre le colonialisme et 32 ans après le Printemps berbère qui a posé les jalons des luttes démocratiques dans toute la région nord-africaine, revient à dire que le régime algérien a réussi l'échec dans un pays pourtant promu à toutes les espérances et destiné pour être un exemple dans le monde en matière d'ouverture, d'acceptation de l'autre et de démocratie. «Aujourd'hui, alors que nos voisins, particulièrement dans cette région nord-africaine, capitalisant les expériences et le combat du peuple algérien, se lancent, après la chute des dictatures, dans la voie de la construction démocratique et intègrent la dimension amazighe dans la définition de l'identité de l'Afrique du Nord, les dirigeants algériens restent réfractaires à toute idée de changement et annoncent une mascarade électorale pour le 10 mai prochain, qu'ils assimilent sans aucun scrupule au 1er Novembre 1954 qu'ils n'ont jamais connu», poursuivent dans leur document les animateurs du Cneda tout en se félicitant de la mobilisation citoyenne à leur manifestation appelant à l'officialisation de la langue amazighe et au rejet des législatives du 10 mai prochain. Au terme de la marche, les manifestants se sont dispersés dans le calme.




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