Algérie

À L'OCCASION D'UNE ACTIVITÉ DE SON PARTI



À L'OCCASION D'UNE ACTIVITÉ DE SON PARTI
«La crise du pétrole en Algérie ne découle pas d'erreurs de stratégie mais c'est une crise mondiale», décrète Ahmed Ouyahia alors qu'il présidait hier après-midi, à Boumerdès, une réunion organique de son parti.Avançant dans les explications devant les militants du RND, le numéro un de ce rassemblement tente de rassurer. «Il n'y a pas de contradiction dans le discours des responsables du pays.» Mais l'orateur ne donne pas plus d'éclaircissements sur ses thèses. Par contre il impute la chute des prix du pétrole à la surabondance du gaz de schiste aux États-Unis notamment. «Le Venezuela dispose de 1 500 millions de barils mais fait face à une grave crise financière. Il n'arrive pas à payer ses fonctionnaires. L'Arabie Saoudite a, de son côté, pris une décision que nous aurions éventuellement prise si nous avions les mêmes moyens de production, à savoir inonder le marché mondial pour casser l'offre du schiste américain. Mais les grandes compagnies pétrolières ont le savoir-faire que nous n'avons pas pour valoriser l'exploitation des puits. Elles pourraient tirer des bénéfices même avec un pétrole à 20 dollars.»Le ministre d'Etat, chef de Cabinet du président de la République, a disserté sur le pétrole pour introduire, tout de suite après, le dossier de l'investissement dans notre pays. Sur un point qui relève justement de l'investissement et qui fait l'actualité, la formule 51/49 en l'occurrence, Ouyahia est partisan du maintien de cette formule. Pour lui elle n'est pas un handicap pour les investisseurs. Et de citer l'exemple de la firme allemande Mercedes qui a accepté cette formule pour se lancer avec la SNVI dans la production en Algérie de véhicules industriels. «Dans le dossier investissement, nous avons beaucoup plus besoin de transfert de technologie et de techniques de management que d'argent», dira-t-il, insistant sur la multiplication des investissements dans tous les domaines pour faire face à la crise. Pour lui les reformes doivent être graduelles pour ne pas créer un choc aux Algériens.Sur le dossier des retraites, le secrétaire général du RND soutient la proposition du gouvernement s'agissant du relèvement de l'âge après 32 ans de cotisation et la suppression de la retraite proportionnelle. «En 1997, j'étais l'un des artisans de la mise en place de ces deux dispositifs. C'était la conjoncture économique qui nous les avait imposés. Les entreprises algériennes étaient en faillite, nous voulions éviter de jeter des milliers d'Algériens dans la rue sans revenus. Maintenant la conjoncture nous impose de rationaliser les dépenses. Je vous informe que la CNR ne fait face aux payements des pensions que grâce à la solidarité de la Cnas.» Cependant Ouyahia ne précise pas si les fonds versés par la Cnas (Caisse d'assurance) sont de l'argent d'un prêt ou du reversement des cotisations collectées à la source par cette caisse pour le compte de la CNR.Préparer les électionsPour rappel, Ouyahia, qui était accompagné de Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture, Seddik Chihab et Miloud Cherfi, membre de la direction du RND, a choisi la ville de Boumerdès pour effectuer, dans la perspective des prochains scrutins électoraux, la première sortie organique pour présider le Conseil de wilaya élargi aux membres des bureaux communaux et les élus de tous les paliers. C'est le premier contact, notons-le, avec la base après le congrès qui a vu Ouyahia plébiscité à la tête du parti.Dès l'entame des travaux de cette session, Ouyahia a donné la parole aux militants pour exposer leurs préoccupations. Des intervenants ont déploré l'absence des députés et du sénateur du parti auprès de la population. Certains militants se sont montrés très critiques par rapport au fonctionnement des structures locales du RND, des élus ont de leur côté dénoncé des blocages de l'administration et un certain nombre de femmes élues locales a fustigé les comportements presque misogynes des responsables communaux et de l'administration, y compris leurs colistiers.Dans son intervention de clôture, le SG du RND a donné des orientations pour réussir les prochaines élections locales et législatives de 2017 mais sans trop s'étaler sur les présidentielles de 2019.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)