À l'initiative du FFS et d'un groupe parlementaire socialiste européen Le Maghreb progressiste en débat

La démocratie est la voie royale qui mène droit vers un Maghreb progressiste où régneront la justice sociale et la dignité. C'est là, schématiquement, l'idée force qui ressort de la rencontre ayant pour thème générique 'Pour un Maghreb progressiste" organisée conjointement, jeudi à l'hôtel Essafir à Alger, par le Front des forces socialistes (FFS) et le groupe socialiste et démocrate au Parlement européen. Pour épargner à cette initiative toute critique ou mauvaise interprétation, le député espagnol, un des modérateurs des débats, a tenu à souligner d'emblée que lui et ses collègues européens sont en Algérie pour un échange, mais surtout écouter les Algériens et les Maghrébins en général puisque deux parlementaires marocain et tunisien ont pris part à la rencontre.
Moins précautionneux, le président du groupe de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen, l'Autrichien, Hannes Swoboda, a appelé à la conjugaison des efforts de lutte entre les progressistes des deux rives. 'Nous devons lutter ensemble pour un monde meilleur et une région avec un plus grand respect pour les droits de l'Homme et la sécurité, notamment la sécurité sociale", a-t-il soutenu. Pour lui, les attitudes nationalitaires ne sont pas les meilleures réponses dans un monde en pleine mutation. 'Si les nationalismes étaient nécessaires à l'époque coloniale, dans le monde d'aujourd'hui, on a besoin de frontières perméables qui rapprochent les citoyens", a-t-il expliqué. Et M. Swonoda de plaider, à l'échelle maghrébine, pour 'une intégration régionale solide" ainsi que pour un partenariat d'égal à égal entre les pays des deux rives de la Méditerranée.
Parlant du Printemps arabe, le député européen a confié : 'On suit avec intérêt ce qui se passe dans cette région. Les peuples réclament leurs droits fondamentaux et la dignité. Nous partageons les mêmes valeurs de justice sociale et de dignité humaine", a-t-il indiqué, avant de se reprendre : 'Mais la promesse de justice sociale ne peut se réaliser sans démocratie."
Côté algérien, le premier secrétaire du FFS, Ali Laskri, a réclamé des députés européens un peu plus de soutien envers les forces démocratiques de la rive sud.
'Je veux croire, je veux espérer que cette initiative, déjà précédée par la création du Forum social-démocrate arabe et par les tentatives de renforcement des relations entre l'Union européenne et l'Algérie, constituent dans l'avenir proche un appui réel et concret au forces démocratiques et de progrès dans le pays et dans la région", a-t-il affirmé. Son v'u est que 'la disponibilité des leaders européens à écouter les progressistes de la Méditerranée et du Maghreb changera le regard de l'Europe sur le nord de l'Afrique (...)".
Parlant à son tour du Printemps arabe, M. Laskri a indiqué que les peuples de la région 'se sont mis en mouvement pour changer leurs conditions, leur vie et maîtriser leur avenir" non sans reconnaître la difficulté présentement de 'dégager les lignes de force de ce moment historique". Pessimiste sur le processus de réformes engagé par les autorités algériennes qui 'vise la consolidation du régime et non une véritable ouverture politique et démocratique", M. Laskri a soutenu que 'le Printemps de la démocratie est encore à venir en Algérie". Et au premier secrétaire du FFS d'insister sur 'l'enjeu vital" d'une intégration maghrébine qui, à ses yeux, est 'désormais la condition pour prendre la place qui nous revient dans le concert des nations". Signalons que des débats fructueux ont eu lieu sur deux problématiques majeures : 'La justice sociale au service de l'emploi et de l'inclusion des jeunes" et 'L'Union européenne et l'intégration régionale au Maghreb".
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