Algérie

À l'heure de la solidarité nationale



À l'heure de la solidarité nationale
Loin de toutes les considérations politiques, tous ces Algériens marginalisés dont, au fond de nous-mêmes, il faut se demander ce que sera leur rentrée hivernale ! De voir, chaque matin, toutes ces mères et enfants en bas âge, ainsi qu'autres vieillards ayant, tous, passé la nuit sur les trottoirs ou en de rares couloirs d'immeuble, lorsque non expulsés par les habitants, amène à s'interroger sur le pourquoi et le comment de cette misère se manifestant sous différentes formes allant de la mendicité directe au vu et au su de tout le monde, jusqu'au porte-à-porte, n'épargnant aucune tranche d'âge. Toutefois, cette misère sociale éclatant au grand jour que certains estiment exagérée en déclarant que la mendicité est devenue une profession, mérite une grande attention de la part de l'autorité publique aux niveaux communal, wilaya et national. A ce propos, de nous souvenir que la seule grande campagne menée par l'APC d'Alger, notamment contre la mendicité et le vagabondage, se déroula au printemps 1969, avec des résultats probants ayant permis la prise en charge des réels nécessiteux et une sérieuse mise en garde contre les personnes se livrant à la mendicité alors que disposant de ressources établies. Sur un autre plan, pour aussi secondaire qu'apparaisse cette question de misère sociale sur fond de mendicité, de vagabondage et d'absence d'abris pour mères et enfants abandonnés, elle n'en est pas moins très sensible du point de vue politique, dès lors que l'on prend en compte l'accroissement démographique et l'option vers un libéralisme économique dont on se doute bien qu'il accentue la fragilité sociale de la majorité des Algériens. Encore plus celle des déclassés faisant l'objet du présent propos. Dans une telle expectative, toute faite d'interrogations et d'appréhensions, de tourner forcément nos regards vers le ministère de la Solidarité nationale, tout en souhaitant qu'il ait assez de moyens pour étendre son action de solidarité à ces innombrables nécessiteux pouvant être aisément recensés en tous points du pays aux fins d'une prise en charge pour une réinsertion sociale. Et, en ce sens, les communes ont un important rôle à jouer, à l'instar et bien plus que ces associations citoyennes, du type SOS Femmes en détresse, lesquelles, par leurs actions, méritent toujours plus de soutien et d'encouragement de la part de l'Etat. Faisant partie de notre quotidien et de notre environnement social, les signes de misère et de pauvreté interpellent au plus haut point en ce qu'elles sous-tendent de marginalisation d'une importante frange de la jeunesse, forçant celle-ci à se démener par tous les moyens licites et illicites aux fins de survivre. Et l'on voit l'aboutissement d'une telle situation, en observant à la fois le développement de la mendicité, celui des marchés informels, celui de la criminalité, de la prostitution et autres formes de délits plus ou moins graves... Autant de dérives sociales qui s'en iront s'aggravant du fait des contre-effets d'un libéralisme économique auquel les Algériens ne sont pas préparés et qui verra l'intérêt économique et financier l'emporter de très loin sur toute considération sociale. Très sensible problème que celui-ci, partant d'une main tendue ou d'une voix demandant la charité, celle d'une mère ayant passé la nuit sur un trottoir, son enfant blotti dans les bras. Oui, la santé urbaine est cruciale pour de plus en plus de gens !




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