A l'heure de la brousse

Entamée depuis belle lurette, l'amélioration urbaine devant donner un grand coup de fouet à l'environnement de plusieurs kilomètres de l'artère principale du chef- lieu de wilaya, traîne non seulement la patte mais laisse apparaître d'innombrables tares. Lesquelles coûtent au contribuable, via le Trésor public, les yeux de la tête.Les milliards injectés dans des travaux qui s'éternisent n'ont pas amené le résultat escompté. Bien au contraire, la poussière transforme une grande partie du boulevard de Aïn Tebinet, en une grande «carrière» de sable. Le citoyen lambda s'explique mal la cadence des travaux réalisés par intermittence ainsi que la manière des autres intervenants qui trouvent un malin plaisir à « trouer » une nouvelle fois des espaces supposés liftés. La coordination entre les différents services n'est toujours pas à l'ordre du jour d'un chantier ne faisant apparemment pas l'objet de suivi ou contrôle continu du maître d'ouvrage.Pour étayer de tels propos, le «maquillage» du terre-plein du boulevard en question choque plus d'un. Le gazon vert qui devait métamorphoser cette partie de la sortie Est de l'agglomération empêtrée dans les malfaçons, les retards et les approximations, est malheureusement déclassé par de mauvaises herbes placées à la va-vite. L'«installation» n'a été, faut-il le souligner, suivie ni d'entretien ni d'arrosage. N'étant pourtant pas «habilitée» à planter, une benne a été chargée de la mission, suppléant ainsi les mains expertes de l'homme, mis à carreau. D'une couleur jaunâtre, -des herbes-, l'espace supposé vert accentue la dégénérescence d'un des boulevards les plus fréquentés de la ville qui se met à l'heure de l'espace jaune, le propre de la brousse.