Le train de
marchandises reliant la gare au port d'Oran a de nouveau sifflé jeudi dernier
après un arrêt qui aura duré plus de 15 ans. C'est ce que nous apprenons auprès
de la SNTF qui
précise que pour le moment seul un train a été affecté et tout dépendra de la
demande, étant donné que l'utilisation du transport ferroviaire de marchandises
a été négligé depuis plusieurs années, et ce, pour différentes raisons. A ce
sujet, rappelons que l'ex-directeur régional du réseau Ouest de la SNTF s'est exprimé à ce sujet
dans ces mêmes colonnes en expliquant que si cette desserte a connu un recul
dans son exploitation, cela est dû principalement aux multiples agressions
qu'elle a subies, notamment avec la réalisation de plusieurs ouvrages d'art à
l'insu de la SNTF. A
ce sujet, le même responsable a illustré ses propos par la démolition de toute
une gare, sans que le propriétaire, c'est-à-dire la compagnie ferroviaire, en
soit informé. Malgré toutes ces agressions, la ligne a été refaite dans le but
d'être exploitée de nouveau, mais la question de l'attractivité du transport
ferroviaire des marchandises a perdu de son importance et, aujourd'hui, abstraction
faite de l'OAIC qui est restée fidèle à ce choix, les
autres opérateurs ont tourné le dos au rail en dépit de toutes les difficultés
relatives à la circulation routière. Pour le même responsable, le retour au
transport ferroviaire de marchandises dépend grandement d'une mesure officielle
interdisant le recours abusif aux autres modes de transport, et ce, dans un
seul but : décongestionner la circulation au sein du tissu urbain ainsi que
dans la périphérie, d'autant que la
SNTF possède les moyens adéquats pour cet impératif pour peu
que les opérateurs économiques optent pour le moyen le plus sûr en mettant en
priorité la fluidité du trafic routier au détriment de calculs purement
économiques. A noter enfin que lors de leur dernière grève, les cheminots ont
insisté sur la remise en service de cette desserte en effectuant un travail de
sensibilisation auprès des opérateurs économiques afin de doper le plan de
charge de la compagnie ferroviaire qui, pour des questions de trésorerie, ne
pouvait répondre favorablement aux revendications salariales du personnel.
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Posté Le : 02/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com