Algérie

À l'arrêt depuis 2018



Près de trois ans d'arrêt du téléphérique de Constantine. Fermé pour des travaux de consolidation et de rénovation, ce moyen de transport fait désormais partie du passé. Des milliards sont partis en fumée. Nul ne sait ce qu'il va devenir et, curieusement, on apprend que l'arrêt est dû à des raisons financières et, pour en savoir plus, on nous oriente vers l'Etac, au niveau d'Alger. Les employés et les ouvriers n'en savent pas plus et l'effectif a été réduit considérablement. Le personnel rescapé gère à peine quelques petites tâches sans importance. Près de 70 employés ont été mis au chômage depuis plus de deux années. On atteste, également, que les salaires sont dérisoires et vont de 20.000 à 25.000 DA. Les primes ont disparu. Pis encore, on parle d'une fermeture définitive de ce moyen de transport. Pourquoi l'avoir construit pour finir par le classer dans un musée' Quelles en sont les réelles raisons' Pourquoi Constantine ne connaît que des échecs' Après 10 ans de service, le téléphérique ne servira plus.C'est un constat amer que font les employés et les citoyens, qui ont pris l'habitude de l'usage de ces cabines, pour rejoindre le centre-ville, notamment ceux de la cité Emir Abdelkader, Sakiet Sidi Youcef (BUM), Ziadia et Djebel Ouahche. Le téléphérique leur permettait de gagner beaucoup de temps en évitant le trafic dense de la circulation, mais aussi d'économiser beaucoup d'argent. Cela dit, toujours en chantier depuis 2018, les travaux devaient prendre fin en août 2019, mais on est en 2021 et rien n'indique que ce moyen du transport va reprendre du service, malgré qu'on avance que «les travaux de génie civil ont atteint un taux d'avancement qui avoisine 80% en moyenne, dans les trois stations, alors que l'acquisition des équipements et la poursuite des travaux d'installation et de rénovation restent tributaires du financement», rapporte un organe de presse francophone, ajoutant que «selon certaines indiscrétions, les informations font état d'une enquête menée en haut lieu sur les modes d'attribution du marché du téléphérique et sa gestion durant les 10 dernières années».
Des circonstances, a-t-on soutenu, « qui semblent retarder encore une éventuelle reprise du chantier pour une structure qui connaît un triste destin. Néanmoins, estimet-on: «En tant que moyen de transport urbain, le téléphérique sera toujours maintenu et l'Etat ne pense pas l'abandonner. Ce n'est qu'une question de financement qui sera réglée, c'est juste une question de temps.» Ce moyen de transport a été construit entre 2007 et 2008, par l'entreprise suisse Garaventa. C'est l'un des trois téléphériques similaires qui ont été installés dans ce pays à la même période. Il est géré par le ministère des Transports. Il traverse les gorges de l'oued, pour relier la place Tatache Belkacem (ex-rue Thiers), dans la vieille ville, à la cité Emir Abdelkader, au nord-est de la médina, en passant par le CHU Ben Badis. Il comprend 33 cabines détachables de 15 places chacune, permettant de relier les deux terminaux en 7 minutes et de transporter 2 400 personnes par heure. Il s'agit d'une télécabine débrayable à pinces. La tension du câble est de type hydraulique. Sa réalisation aurait coûté plus de 200 milliards de centimes.


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