Algérie

A l’approche du Ramadan



Commerce du poisson dans des conditions d’insalubrité Contrairement aux autres mois de l’année où les gens préfèrent les mets consistants et simples, le mois de Ramadan est bien la période où les repas variés et riches en même temps sont prisés. Souvent le poisson s’impose comme un plat quotidien chez les ménages qui disposent plus ou moins d’un revenu décent. A la veille du mois de Ramadan, les commerçants de poisson s’apprêtent à une exhibition des prix comme chaque année. En revanche et en dépit des nombreuses campagnes de contrôle de la qualité et des conditions d’hygiène, effectuées par les agents inspecteurs du Commerce, à l’approche du mois sacré, le contexte dans lequel le poisson est commercialisé dans les marchés non couverts reste le même. Insalubre et infect. En effet, que vous alliez à la Pêcherie d’Oran, au marché de la rue de la Bastille (rue des Aurès) ou ailleurs, c’est le même spectacle qui s’offre à vous. Le poisson est, la plupart du temps, exposé au soleil dans des cageots dégoulinants de saleté et souvent, comme c’est le cas à la rue des Aurès, posé à même le sol où il voisine avec les détritus et les nuées de mouches, alors que parce qu’ils sont extrêmement sensibles et immédiatement périssables, les produits de la mer doivent obligatoirement faire l’objet de soins particuliers avant d’être livrés aux consommateurs. A Oran, cette notion constitue le dernier souci de la plupart des mareyeurs et poissonniers. Ainsi et exception faite d’une poignée de gens de la profession, les autres, tous les autres, ne disposent ni de l’équipement nécessaire à la conservation et conditionnement du produit ni même de locaux appropriés pour la saine pratique de ce commerce. Or, auparavant, l’activité commerciale était soumise à un cahier des charges rigoureux, le poisson est de nos jours vendu de jour comme de nuit dans des conditions exécrables favorisant sa putréfaction. Ce relâchement dans le respect de la réglementation, s’il continue, peut, à l’évidence, mettre en danger la vie des consommateurs non avertis. La situation ne concernant pas que le commerce du poisson, mais également celui de la viande, des produits laitiers et leurs dérivés qui se pratique, également, dans des conditions non moins affreuses que celles réservées aux produits de la mer. Une catastrophe peut survenir à tout instant. Pour la prévenir, l’implication de la société civile, à travers les associations de conseil et de protection du consommateur, l’Union générale des commerçants et artisans algériens, la DCP et les différents corps de sécurité devient impérative. Les conditions dans lesquelles ces commerces sont pratiqués constituant un vrai danger pour la santé publique. Il est à souligner que pour cette année, les services de la direction ont mobilisé 70 agents de contrôle de la qualité et 60 autres pour la lutte contre les pratiques frauduleuses. Les services de la DCP envisagent de mettre en place un service de permanence qui sera opérationnel après la rupture du jeûne.   Amel S.


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