Algérie

A l’approche du «Mawlid Ennabaoui»



Le business du pétard toujours florissant La fête religieuse du Mawlid Ennabaoui est annoncée prématurément, chaque année, avec les éclats des pétards qui font la joie des jeunes et moins jeunes, même si au passage cela peut causer quelques désagréments aux plus âgés. C’est en effet la distraction de l’heure à Oran où on en-tend des détonations qui amusent mais qui font tout de même sursauter certaines personnes plus sensibles que d’autres aux fortes sensations. Des sensations parfaitement assurées par la disponibilité, comme chaque année, à la grande joie des adeptes, de produits pyrotechniques d’une variété de marques de pétards dont le prix varie selon l’intensité du «Boom» qu’ils produisent. Etrangement et malgré l’interdiction formelle de toute commercialisation de ces produits, il se trouve que les mêmes marques de pétards sont disponibles et en quantité abondante au niveau du marché local. De très jeunes revendeurs dressent des étals un peu partout dans les quartiers, comme c’est le cas au niveau des incontournables marchés d’Oran, à l’image de la rue des Aurès «La bastille» ou à Mdina Jdida, paradis des milliards de l’informel qui ne laissent aucune place au ludique et qui confirment, à eux seuls, un approvisionnement certain derrière lequel un timing et une parfaite logistique bien rodée depuis le temps, s’assurent de l’écoulement de la marchandise dont la provenance est inconnue. Alors que tous les gamins d’Oran arrivent à dénicher les discrets points de vente en gros de ces produits prohibés, les différents services de contrôle en lutte contre le marché informel semblent manquer d’efficacité dans ce secteur, la disponibilité de ces produits en quantité conséquente le confirme. L’indétrônable «Zidane» toujours présent sur le marché avec le fameux «Double Canon» risquent d’avoir cette année de nouveaux concurrents avec le pétard nommé «Dragon» et «Warda». Par ailleurs, des accidents sont signalés à cause d’une mauvaise manipulation du pétard ou une mauvaise farce, comme cet enfant habitant au quartier Petit Lac qui a eu, avant-hier, la main complètement brûlée par les pétards qu’il tenait. Chaque année, les services hospitaliers spécialisés reçoivent des dizaines de cas d’accidents causés par les éclats de pétards. Cette année, les sons annonciateurs du Mawlid Ennabaoui nous rassurent que rien n’a changé du fait que c’est aussi les parents qui achètent ces pétards à leurs enfants, sachant qu’il y a des traditions dont il est très difficile de se défaire. Zitouni M.


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