Algérie

À l'approche des sénatoriales : Rivalités au FNA


Dans la perspective du renouvellement partiel du Conseil de la Nation, le FNA a eu à gérer jeudi une rencontre particulièrement houleuse au centre culturel Ibn Tachefin. Sous la présidence de Moussa Touati, venu prêcher « la discipline partisane », la réunion des élus a viré à l'« étalage du linge sale familial et en toute transparence », l'expression étant du porte-parole local, M. Zerrouki. A l'origine du dernier conflit en date, les désagréments créés par l'instauration par le parti du titre de « militant actif », celui qui arrive à récolter entre 50 et 100 nouvelles adhésions, des sortes de super militants que les responsables des structures de base accusent de vouloir se substituer aux instances légales en agissant comme des bureaux parallèles. « Certaines gens, des nouveaux riches, sont prêts à donner chkara (de l'argent) pour tenter de faire passer leur candidat », tranche M. Zerrouki avant de déclarer : « Nous sommes prêts à démissionner et à leur laisser notre place mais à une seule condition : qu'ils promettent de ne se présenter à aucune échéance électorale et qu'ils promeuvent les candidatures des militants de modeste condition comme nous l'avons fait lors des dernières législatives ».Ce genre de déclarations donne une idée sur la conviction des cadres du parti quant aux possibilités de gagner de plus en plus de sièges dans les assemblées élues, locales ou nationales. « En 2003, nous avons créé la surprise avec 3 sièges au Sénat alors que nous n'étions que 553 élus mais aujourd'hui nous sommes 1837 », avance M. Touati dont le parti semble justement être victime d'un succès dû à un discours, peut-être de bonne foi, mais populiste car dénué d'une ligne idéologique claire. « Ils nous ont menti depuis 1962 car, aujourd'hui, ceux qui ont usurpé le pouvoir nous imposent un cap libéral et veulent nous diviser en voulant créer les conditions (exemple, l'école privée) pour une classe aisée et laisser le reste de la population se démener dans la misère », a-t-il pourtant soutenu lors de cette rencontre en s'octroyant le titre d'opposant constructif.La question des « militants actifs » qui ont créé des dysfonctionnements fera l'objet d'une rencontre prévue le 23 octobre avec la participation des membres du conseil national car le FNA compte bien mener une campagne sénatoriale pour défendre ses propres couleurs à Oran, par opposition à d'autres wilayas où on espère seulement tisser des alliances sur des bases objectives.
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