Dans l'espoir d'entourer les élections de toutes les conditions de sécurité, le ministère de l'Intérieur a mis au point un plan minutieux pour prévenir tout acte terroriste destiné à faire avorter les échéances électorales.Dans un mois, les Tunisiens seront appelés, une première fois, aux législatives avant de passer, de nouveau aux urnes, un mois plus tard pour l'élection présidentielle. Dans le but d'assurer la sécurité de ces rendez-vous électoraux, les rafles se multiplient et la traque des terroristes ne connaît pas de répit. Samedi, on a annoncé l'arrestation, dans la région de Benguerdane, proche de la frontière tuniso-libyenne, de trois individus, tout en mettant la main sur 34 fusils de chasse. Ce fut aussi la sortie à Sousse de la première promotion de policiers qui ont reçu une formation spécifique, les qualifiant d'encadrer au mieux les élections.Autant de précautions que les autorités estiment nécessaires à prendre pour faire face aux menaces lancées, à l'approche des élections, par les terroristes implantés dans les montagnes du centre-ouest du pays, en particulier ceux de Katibet Okba Ibn Nafaâ, cachés à djebel Chaâmbi et qui viennent de changer d'allégeance en faveur de l'Etat islamique (EI) qui compte dans ses rangs 2500 djihadistes tunisiens. 250 parmi eux sont revenus au pays et sont actuellement détenus dans les prisons tunisiennes. On annonce aussi officiellement que 9000 jeunes garçons et filles ayant l'intention de rejoindre les rangs de l'Etat Islamique ont été empêchés de quitter le pays. Au plan politique, la journée de samedi a vu un grand nombre de candidats à l'élection présidentielle se rendre au siège de l'Isie (Instance supérieure indépendante des élections) pour déposer leur dossier. Parmi ces candidats, on a noté la présence du chef de l'Etat actuel, Mohamed Moncef Marzouki. Pour faire taire ses détracteurs, il s'y est rendu à bord de sa voiture personnelle.C'était symbolique, car il n'entend nullement, selon ses dires, tirer profit des privilèges que lui procure sa fonction actuelle pour financer sa campagne électorale.Au contraire, selon le directeur de sa campagne électorale, Adnène Moncer, celle-ci sera financée, en partie, par les ventes d'un nouveau livre que Marzouki compte lancer sur le marché dans les jours à venir. A cette occasion, Marzouki a déclaré qu'il ne tolérera pas l'utilisation de l'argent sale et qu'il s'emploiera à empêcher le terrorisme de torpiller les élections.Et, fidèle à ses déclarations antérieures, Marzouki ne démissionnera pas de son poste à la présidence. J'y suis, j'y reste jusqu'à l'entrée d'un nouveau président à Carthage, avait-il dit à l'adresse de ses détracteurs qui demandaient sa démission le jour du dépôt de sa candidature. Autre fait saillant samedi, le dépôt, pour la première fois dans l'histoire de la Tunisie, de la candidature d'une femme à l'élection présidentielle. C'était celle de la femme d'affaires, Mme Emna Mansour Karoui, suivie de la juriste Kelthoum Kennou.La veille, c'était au tour de Noureddine Hached, fils du héros syndicaliste assassiné par la "main rouge" vers la fin de l'ère coloniale.Le candidat, croyant détenir une légitimité syndicale en se fondant sur le passé de son père, a dit qu'il comptait sur le soutien de la centrale syndicale. Peine perdue.Houcine Abassi, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), a rapidement remis les pendules à l'heure en invitant M. Hached à ne compter que sur sa propre personne et sur les électeurs pour franchir le portail du palais de Carthage. La centrale syndicale se tient à égale distance de tous les concurrents, a-t-il dit.NomAdresse email
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Posté Le : 22/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Kattou
Source : www.liberte-algerie.com