A l'approche de la fête de l'Aïd

Alors que le 28 juin dernier, le directeur de wilaya du Commerce, Mimoune Bouras, avait annoncé que dix-huit nouveaux marchés de proximité d'une capacité totale de 1.055 étals seront "bientôt" ouverts dans des communes de la wilaya d'Alger pour lutter contre le commerce informel, qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Depuis le 10 juillet dernier, des terrains de football ont connu l'affluence des citoyens mais non pas pour voir des matchs de football, mais pour l'achat d'effets vestimentaires à l'approche de l'Aid. Ainsi, des foires commerciales sont ouvertes au fur et à mesure dans différents stades de la capitale. On notera, à titre d'exemple, les stades Iguer de Bir Mourad Rais, de Chéraga ou encore la placette de l'UGTA au niveau du 1er mai, etc.C'est une très bonne initiative qui tombe à pic pour les citoyens en quête de bonnes affaires à des prix raisonnables et surtout pour éviter ces marchés informels avec leurs lots d'inconvénients et de manque d'assurance.Il faut dire que ce mois de Ramadhan est bien marquée par une accumulation des dépenses, beaucoup de familles se tournent vers les magasins et les marchés de la friperie pour acheter les habits de l'Aid pour leurs enfants. Le citoyen se trouve donc dans l'obligation de partager sa bourse en deux : d'abord pour l'achat des produits maraîchers où il s'empresse de faire les emplettes puis, c'est le rush vers les commerçants de la friperie ou encore, rarement, dans les magasins au vu de la cherté des produits proposés.C'est donc pourquoi cette nouvelle "création" de foires provisoires en la circonstance est plus qu'une aide pour les citoyens enquête d'achats à moindres frais. C'est ce qui explique justement pourquoi ces foires sont devenues déjà une destination privilégiée pour les petites bourses algéroises qui veulent dénicher une "bonne affaire". D'autant que ces foires sont ouvertes aussi bien durant la matinée jusqu'à 17 heures que durant la soirée à partir de 21h30.L'on peut y trouver des pulls, des pantalons, des chemises ou encore des sous-vêtements et bien d'autres effets pratiquement neufs à des prix abordables et surtout négociables. C'est vraiment le rush dans ces "marchés de proximité provisoires" une astuce pour combattre les marchés informels. Il est utile de rappeler, dans ce même ordre d'idées que sur les 127 marchés informels éradiqués dans la capitale depuis le lancement d'une campagne d'assainissement en été 2012, il a été enregistré le retour de 36 d'entre eux, avait indiqué en mars dernier la direction de wilaya du Commerce. Une conférence nationale pour débattre de la problématique du commerce informel en Algérie et tenter de lui trouver des solutions sera organisée en septembre ou octobre prochains, avait annoncé, le 26 juin dernier, le ministre du Commerce, Amara Benyounes. M. Benyounes a réaffirmé que l'éradication, à travers "le dialogue pacifique", des marchés parallèles était parmi les "dossiers prioritaires du prochain quinquennat (2015-2019)" qui a retenu la réalisation de 1.000 marchés de proximité, avertissant que "la loi va être appliquée à ceux (vendeurs) qui s'opposent aux règles de l'Etat".