La FAF est en train de suivre le même procédé initié au début des années 2000, lorsqu'elle avait sélectionné en équipe nationale de jeunes joueurs formés en France.
C'était à l'époque de Rabah Saâdane et Boualem Charef quand les jeunes Ziani, Yahia, Mansouri, Meniri et par la suite Belhadj et d'autres avaient rejoint l'équipe nationale. Un noyau a été mis en place et l'équipe commençait à prendre forme jusqu'à devenir une sélection algérienne composée de joueurs 100% formés en France. Dans l'équipe alignée, il n'y avait que le gardien de but qui était issu du championnat national, les joueurs de champ étant pour la quasi-totalité issus des différents championnats, notamment de France. La FAF est en passe de rééditer la même politique avec la venue de la nouvelle vague des Feghouli, Mesbah, Medjani, Mostefa dont les rangs seront renforcés par les Brahimi, Belfodil, Ghoulam et bientôt Mandi et Sofiane Ghiles. La politique du tout-professionnel se poursuit et se renforce à la FAF. A ce titre, c'est le président de la fédération en personne qui se charge de convaincre les parents des jeunes joueurs d'opter pour l'équipe nationale, ce qui semble être méritoire pour le premier responsable de la FAF. Sur le plan technique, le sélectionneur national Vahid Halilhodzic et ses adjoints continuent leurs tournées en Europe pour superviser d'autres joueurs susceptibles d'être appelés en sélection. A l'approche de l'échéance de la CAN-2013 (19 Janvier - 10 Février) et des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, le président de la FAF et le sélectionneur national sont pris de panique pour dénicher des joueurs afin d'atteindre les objectifs assignés pour la CAN-2013 et surtout la qualification au Mondial.
Or, cette politique du résultat immédiat n'a pas porté ses fruits quand on sait qu'après le Mondial-2010 l'équipe nationale s'était écroulée et avait même raté la CAN-2012. La politique de la FAF repose sur une stratégie de la prospection de joueurs fin prêts pour la compétition. Une politique basée sur des joueurs "clés-en-main". Cela pénalise le football au niveau local dans la mesure où la FAF ne fait pas les mêmes efforts pour encourager la formation, mettre en place une Direction technique nationale digne de ce nom chargée de la prospection et de la formation. Ces deux volets sont pratiquement absents de la politique de la FAF puisque aucune stratégie de formation n'est initiée en direction des clubs et des jeunes. La fédération ainsi que les pouvoirs publics, lesquels financent le football, auraient pu obliger les clubs d'aller vers la formation et édifier chacun son centre de formation. Obnubilés par les effets d'annonce et les résultats immédiats, la FAF et le MJS n'ont pas daigné demander des comptes aux clubs quant à la destination de l'aide financière qui devait être consacrée à l'achat des autobus. C'est dire que l'argent fou distribué par les pouvoirs publics aux clubs de football n'est pas contrôlé et il serait à ce titre difficile d'amener les clubs à former des joueurs. C'est dire que derrière cette sélection, il n'y a que du vide. Tant que la loi des Bahamas (permettant aux joueurs de moins de 23 ans de changer de sélection) est en vigueur, la FAF pourrait encore profiter des efforts des autres. Mais cela est loin d'être une solution pérenne.
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Posté Le : 29/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com