Le Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE) a annoncé
hier, dans une conférence de presse tenue au siège de ce syndicat, un débrayage
de 7 jours des corps communs de l'Education nationale à partir d'aujourd'hui. La
revendication des travailleurs des corps communs tourne principalement autour
de l'augmentation salariale. « Peu importe la forme que doit revêtir cette
augmentation », a indiqué un représentant du syndicat. Ces travailleurs
exerçant dans les CEM et lycées ont une charge de travail aussi importante que
celle des enseignants. «Ils participent à l'entretien des établissements
scolaires et assurent de nombreux services aux établissements mais leurs
rémunérations restent en dessous de leur mérite ». Il précisera que les
salaires de ces agents représentent le 1/3 du salaire de l'enseignant, soit, dans
le meilleur des cas, 18 000 DA alors que sous d'autres cieux, les salaires de
ces travailleurs équivalent le plus souvent à au moins la moitié du salaire de
l'enseignant. « Une anomalie, une injustice et une dévalorisation de ce corps
qu'il faut réparer rapidement », indique le conférencier.
Il promet que la grève se durcira dans le cas où les responsables du
secteur ne s'engageront pas par des écrits attestant de leur volonté d'étudier
les revendications des corps communs. Ils seront entre 125.000 et 130.000 à
paralyser les services dans les établissements scolaires. «Nous avions opté
pour une grève de 7 jours pour que ces mêmes responsables constatent la détérioration
des conditions dans les établissements scolaires en même temps pour qu'ils
n'essayent pas de casser la grève en procédant au recrutement de nouveaux
contractuels ».
Les travailleurs de l'Education ont tenu à observer 2 jours de grève
récemment, alors qu'un autre syndicat a appelé lui aussi à un débrayage pour le
15 janvier prochain. La grève d'aujourd'hui, qui se fera sous la houlette de la SNTE, « connaîtra une adhésion
maximale dès lors que ces travailleurs croient en notre ligne », a soutenu le
conférencier.
A noter que lors de cette conférence, le coordinateur national des
adjoints de l'Education du CNAE-SNTE, Mourad Fertaki,
a fait part du déroulement de leur sit-in du 7 janvier devant l'annexe du
ministère de l'Education au Ruisseau-Alger où, selon
lui, de nombreux manifestants ont été embarqués par les forces de l'ordre. «Ce
n'est qu'à 17 heures que les manifestants arrêtés ont été relâchés ». Pour
l'heure, cette coordination devra décider de la tenue d'une réunion du bureau
national qui va, lui, décider des actions à entreprendre.
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Posté Le : 09/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com