Algérie

À l'appel du mouvement Barakat



À l'appel du mouvement Barakat
Le mouvement Barakat renoue avec les actions de rue. Après une accalmie observée depuis l'élection présidentielle, les animateurs de ce mouvement ont repris hier leur bâton de pèlerin pour descendre dans la rue et dénoncer la situation à Ghardaïa.Ils étaient, en effet, quelques dizaines à tenir, sous un soleil de plomb, un rassemblement, dans l'après-midi de ce samedi, à la Grande-Poste d'Alger, pour dénoncer la situation qui prévaut, depuis une année, à Ghardaïa. Leur action portait essentiellement sur les appels au calme dans la vallée du M'zab. Munis de pancartes sur lesquelles étaient écrits "Halte à l'insécurité à Ghardaïa", "Stop à l'injustice", "Ghardaïa est à feu, où est l'Etat '", "Talwit di Tghardayt" (paix à Ghardaïa ), "Régime corrompu = état faible"..., tels sont, entre autres, les slogans des initiateurs du rassemblement, qui a drainé beaucoup de curieux et aussi, comme à chaque fois lors d'une manifestation publique, plusieurs éléments de la police qui ont quadrillé le périmètre, empêchant de fait des citoyens de rejoindre les protestataires.Prenant la parole à tour de rôle, les animateurs du rassemblement ont dénoncé, à l'unanimité, "l'absence de l'état" et "la gestion chaotique du conflit". "Bouteflika a eu le temps de recevoir l'ex-sélectionneur national Vahid Halilhodzic, pour récompenser les joueurs de l'Equipe nationale, mais il ne s'est jamais exprimé sur le danger qui guette le pays à partir de Ghardaïa", a dénoncé un animateur, avant qu'un autre ne s'interroge sur "l'objectif de ce laisser-aller", alors que, a-t-il précisé, "le problème pouvait être résolu rapidement"."Abdelmalek Sellal, Premier ministre, avait promis de régler le problème et prendre le temps nécessaire pour ce faire, mais rien n'a été fait depuis", a dénoncé un autre animateur, pour qui "les engagements du pouvoir ne sont jamais tenus », d'où, a-t-il dit, "la nécessité de se mobiliser en urgence pour éviter le chaos dans cette région du pays connue jadis pour la paix et la fraternité entre ses habitants". Aux côtés des organisateurs, quelques jeunes Mozabites ont pris part à l'action.Un octogénaire, originaire de la vallée du M'zab et résidant à Alger, a dénoncé "la politique du pouvoir dans la région". Il a informé que son épouse est d'origine arabe et que depuis les douloureux événements, ils vivent "l'enfer à la maison", a-t-il regretté. Pour lui, "la source du mal" n'est autre qu'"un groupe de truands et de voyous, aidé et soutenu par le pouvoir". Il a ajouté que ce même groupe "assuré de l'impunité" est "derrière toutes les exactions commises dans la région". Il estime que le seul et unique responsable de la tragédie que vit la vallée du M'zab "est le pouvoir" dont les tenants sont occupés, dit-il, "à piller les richesses du pays et assurer l'avenir de leurs enfants dans les capitales occidentales". Après près d'une heure de rassemblement, les organisateurs ont quitté les lieux dans le calme.M. M.NomAdresse email




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