Algérie

A l'appel de l'UGEL Les universités Paralysées



Répondant à l'appel de l'Union générale des étudiants libres (UGEL), des milliers d'étudiants à travers les différentes universités, et instituts du pays, ont observé hier une grève d'une journée, pour protester contre les conditions pédagogiques et sociales «déplorables» que vivent les étudiants depuis la rentrée universitaire. Le débrayage a été massivement suivi à travers les campus, notamment au niveau des grandes universités du pays. C'est le cas à Oran, Constantine et Alger. A Oran, l'université d'Es-Sénia tout comme l'université des sciences et de la technologie USTO Mohamed Boudiaf ont été pratiquement paralysées par le mouvement de grève. Même si à l'université de l'USTO, des étudiants affirment avoir été empêchés de rejoindre leurs amphithéâtres par des étudiants de l'UGEL, il n'en demeure pas moins que la majeure partie des amphis étaient totalement vides. C'est le cas aussi à l'université d'Es-Sénia, où les étudiants ont répondu massivement à l'appel de l'UGEL. Au niveau de cette université, les étudiants avaient déjà entamé des actions de protestation depuis samedi dernier, ponctuées par la grève d'une journée d'hier. Des centaines d'étudiants ont organisé une marche pacifique à l'intérieur de l'université avant de lire le communiqué de l'organisation estudiantine. A Constantine, le mouvement a été aussi suivi massivement. Hormis la faculté de médecine, où il était impossible de faire grève à cause des examens, l'ensemble des instituts étaient pratiquement paralysés. C'est le cas à l'université islamique Emir Abdelkader, l'université des sciences économiques et gestion, l'Ecole nationale supérieure, les pôles universitaires Hamani, Tedjini Heddam et Châab Erssas, les blocs de lettres et des sciences humaines etc.. A Alger, l'UGEL affirme que le taux de suivi dans les campus a atteint les 100 %. A Boumerdès, plusieurs dizaines d'étudiants venus des différentes facultés de l'université M'hamed Bougara ont tenu un sit-in devant le siège de la wilaya de Boumerdès, ce qui a occasionné la fermeture de la wilaya et la paralysie des services administratifs. Selon les représentants de l'UGEL, les représentants des étudiants ont d'abord exposé leurs doléances aux responsables des oeuvres universitaires, mais ont essuyé une fin de non recevoir, ce qui les aurait incités à solliciter directement le wali. Les responsables de l'UGEL soulignent qu'ils ont été reçus par le chef de cabinet du wali qui les a rassurés quant à la prise en charge de leurs revendications, sociales et pédagogiques. Selon un communiqué de l'UGEL, le taux de suivi a atteint plus de 91 %, avec des pic de 100 % à travers les grandes universités d'Alger, Oran, Constantine, Tlemcen, Tebessa, Batna, Boumerdès... Le communiqué souligne que le débrayage s'est déroulé dans des conditions normales, marquées par une organisation sans failles «malgré des dépassements de la part de certains responsables et autres agents de sécurité au niveau de certaines universités». L'UGEL précise d'autre part, qu'en marge de la grève, des assemblées générales et des marches pacifiques ont été organisées par les étudiants grévistes pour dénoncer les conditions pédagogiques et sociales des étudiants et les attentats terroristes perpétrés mardi à Alger. Outre les revendications directement liées à l'application du système LMD, les revendication de l'UGEL tournent dans leur majorité autour des problèmes liés au «déficit en places et infrastructures pédagogiques, le manque d'encadrement, de moyens de recherches, les transferts abusifs...». Sur le plan social, les étudiants réclament une meilleure prise en charge à l'intérieur des résidences universitaires (hébergement, restauration, transport..). L'UGEL revendique aussi l'installation des comités de cité, l'actualisation des règlements intérieurs des cités, et la cessation des poursuites judiciaires contre les représentants des étudiants, notamment.


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