Les pyromanes ou les criminels incendiaires sont toujours à l'affût pour commettre leurs méfaits qui entraînent des pertes incommensurables, humaines et économiques. Deux d'entre eux viennent d'être arrêtés, samedi 4 juin, en flagrant délit d'incendier des palmeraies dans la commune d'Aïn Beida (Ouargla), provoquant ainsi la destruction de plus de 250 palmiers, indique un communiqué du ministère de l'Intérieur. Doit-on corriger le vocabulaire pour parler de criminels incendiaires sans attendre ni diagnostic psychiatrique ni toute autre justification à leurs actes ' Peut-on qualifier ces individus de pyromanes, en tant que malades atteints d'un trouble mental qui se caractérise par un besoin impulsif de mettre le feu ou, pour une plus juste caractérisation de leurs actes, de criminels qui agissent par vengeance ou revendication politique violente visant la déstabilisation sociale 'Et comment qualifier ce citoyen lambda qui provoque accidentellement des incendies en jetant son mégot de la fenêtre de son véhicule ou en laissant couver le feu sous les cendres d'un barbecue et rentrer tranquillement chez lui ' Dans tous les cas, pyromanes atteints de troubles mentaux, criminels agissant par préméditation et planification de leurs actes ou les incendiaires « négligents », ils sont tous considérés comme très dangereux. Mais si les premiers, des cas très rares, ont besoin d'un diagnostic psychiatrique et d'un traitement adéquat dans un centre spécialisé, les seconds ont leur place dans les geôles des prisons aux côtés des criminels les plus monstrueux, alors que la troisième catégorie, très difficile à identifier, puisque le coupable lui-même ne sait pas ce qu'il a fait, a besoin de sensibilisation pédagogique. Durant l'été 2021, 71 personnes sont mortes dans des conditions atroces dans des incendies qui ont touché 21 wilayas (1.631 foyers d'incendie) et ravagé plus de 100.000 hectares de couvert végétal. Vingt deux (22) suspects accusés d'être des « pyromanes » ont été arrêtés dans le cadre des enquêtes diligentées par les services compétents.
Il s'agit bien sûr de criminels incendiaires qui ont agi de sang froid, et dont le mobile du crime cache mal une rancune meurtrière contre l'Algérie et une volonté manifeste de déstabiliser le pays, en sapant le moral des populations et retourner leur colère contre l'Etat. Ailleurs, peut-être qu'on peut avoir affaire à des pyromanes qui seraient à l'origine de déclenchement des feux, mais en Algérie, les incendiaires sont loin d'être des malades dont on devrait prendre soin pour les guérir. Ces derniers agissent par instinct criminel, cherchant à assouvir leur vengeance et réaliser leurs ambitions à travers la politique de la terre brûlée. Est-ce qu'il faut s'attendre à ce qu'ils puissent rééditer cet été le scénario de 2021 ' La menace est prise très au sérieux par les pouvoirs publics, qui ont mobilisé, cette année, des moyens énormes pour y faire face. Des moyens, qui peuvent s'avérer impuissants face à la violence des flammes, et qui ont besoin de l'implication des citoyens, avec leur sens de civisme et de responsabilité, notamment les riverains des zones à risques. Et pourquoi pas ne pas les recruter en tant que saisonniers dans des postes de surveillance '
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Posté Le : 06/06/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com