A J-3 du choc MCS – ASMO: Saïda retient son souffle

Le stade du 13 Avril 58, où trône fièrement à l'entrée la stèle du «football patriote» inaugurée dernièrement par les combattants de la liberté de la glorieuse équipe du FLN en présence des autorités civiles et militaires de la wilaya, s'apprête à vivre ce samedi un autre événement de taille et à la dimension sportive sans pareil, du fait de l'enjeu de la rencontre MCS-ASMO. En effet, c'est à l'issue de ce choc que l'une des équipes connaîtra la joie de l'accession au palier supérieur tant convoité. Si pour le MCS, il s'agit d'un retour parmi l'élite l'objectif du staff dirigeant, pour l'ASM Oran, il s'agit d'un authentique exploit au bout d'une saison forte en émotions où les « vert et blanc » du jeune coach Nabil Medjahed devront sortir le grand jeu pour surmonter l'ultime obstacle.

 Après une remarquable série, les Oranais viendront à Saïda pour tenter d'arracher le billet pour la Nationale Une. Mais il est évident que les gars de la « ville des eaux » ne l'entendent pas de cette oreille. Le Mouloudia de Saïda, avec le même nombre de victoires et une défaite en moins, possède des atouts convaincants et notamment une attaque qui carbure bien avec 43 buts à son compteur contre 36 pour les asémistes, bien que la défense ait encaissé plus que celle de son adversaire. Privés des services de Benabdellah et Bouziani, suspendus, les Saïdéens devront se méfier des Bouraba, auteur d'un doublé contre le SAM.

 Qui de Hammouche ayant pris le train mouloudéen en marche ou de Medjahed (ancien adjoint de Simondi) aura le dernier mot ? Dans cette partie, l'échec est interdit pour les deux équipes, mais le MCS se contenterait d'un nul pour fêter l'événement. En conséquence, les précautions devront être prises des deux côtés, chaque scénario étant possible.

 A Saïda, les discussions vont bon train et la pression augmente au fil des jours car « il est interdit aux joueurs de rater le finish », avertissent les fans du club, qui seront nombreux au stade en dépit de la retransmission annoncée du match par les chaînes de télévision. On parle de la présence éventuelle du président de la FAF Mohamed Raouraoua, souhaitée par tous les acteurs de cette « finale », afin d'éviter toute appréhension d'un côté comme de l'autre, la décision devant se faire sur le terrain. De toute façon, le fair-play devra être de mise, ceci au vu des bonnes relations entre le MCS et l'ASMO qui datent depuis des décennies, du temps de la période des Pons et Bendida. Décalée à samedi, cette rencontre permettra à tout un chacun de savourer le spectacle en cette ultime journée de championnat. Et que le meilleur l'emporte.