Algérie

A huis clos


A huis clos
Chut ! Les murs ont des oreilles. Nos présidents de clubs «murmurent» à l'oreille du ministre de la Jeunesse et des Sports qu'ils ont en marre que les autres parlent de corruption dans le milieu du football.Manifestement, ils désirent que ça se passe à huis clos. Le sujet en lui-même est à haut risque et, partant, le grand public n'y est pas convié. Ils se sont même ligués en association pour se dresser tel un seul homme devant quiconque oserait les montrer du doigt ou évoquerait ne serait-ce que des bouts des lèvres, ce fléau pourtant bien ancré dans une discipline qui, à mille lieux sous terre, dégage des relents de corruption. Mais, ces présidents dénient le droit à quiconque oserait toucher à leur réputation ou à celles des arbitres, des joueurs et d'en en sait qui encore. Entendre par là que la corruption dans ce milieu est fabriquée de toutes pièces et qu'en réalité, tout ce beau monde est blanc comme neige. Soit, et puisque l'épée de Damoclès est désormais sur la tête, prête à tomber comme un couperet, on se contente alors de rappeler ces images d'un président ou de l'un de ces représentants, qu'on ne nommerait pas pour sauver nos têtes de la guillotine, le montrant en pleine tentative de corruption. L'affaire est même passée en justice qui en a statué. Comment alors ces présidents oseraient-ils avancer le contraire ' D'autres affaires similaires sont rapportées par la presse mais à chaque fois étouffées dans l'?uf. Nos «honorables» présidents, intègres et probes sont sur le point de créer une association, tout aussi propre, pour constituer un front contre quiconque s'aventurerait à l'avenir à mettre les pieds dans leur plate-bande. Ils veulent jouer seuls, sans le public ni la presse, tous avertis en cas de dérapage. Qu'il en soit ainsi pour leur permettre de faire ce qu'ils veulent dans un football où l'argent sale circule à ciel ouvert. Le couperet est sur le point de tomber.


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