Algérie

À dix jours de la ligne droite



À dix jours de la ligne droite
Douze postulants à la candidature sont dans les starting-blocks. Le Conseil constitutionnel a dix jours pour statuer sur les dossiers déposés avant de faire connaître les candidats qui mèneront la campagne électorale. Lors de sa rencontre avec Medelci, Ali Benflis a jeté un pavé dans la marre, lorsqu'il a dénoncé le parti pris de l'administration qui aurait favorisé le candidat Bouteflika en puisant les noms des signataires dans le registre de l'état civil des APC et dans les dossiers des postulants à l'Aadl. Les partisans du quatrième mandat annoncent quatre millions de signature en sa faveur, ce qui a suscité la suspicion sur la neutralité de l'administration. Considérée comme une entorse au protocole habituel du Conseil constitutionnel, la réaction de Benflis a néanmoins contraint Medelci à répondre en affirmant que son institution fera respecter la loi à la lettre. On se demande comment l'arbitre des candidats pourrait-il faire respecter la loi et garantir l'égalité des chances pour les douze postulants sur la ligne du départ 'Aura-t-il les moyens et la volonté de vérifier la conformité et la légalité des quatre millions de signatures ' Face à cet état de fait, certaines personnalités politiques ont préféré déclarer forfait estimant que le scrutin du 17 avril est joué d'avance en faveur du Président candidat. Un incident a néanmoins émaillé ce processus. La voiture transportant les signatures du candidat Rachid Nekkaz, a été détournée ou carrément volée, selon les déclarations du concerné qui a été ainsi empêché de déposer son dossier auprès du Conseil constitutionnel. En attendant la suite des évènements, les activistes du mouvement Barakat naissant ont pris rendez-vous aujourd'hui, à la place Audin, pour manifester de nouveau contre le quatrième mandat et exiger une refonte de la République. La nouveauté, c'est la venue très attendue de la moudjahida, Djamila Bouhired qui avait promis de descendre dans la rue si Bouteflika venait à briguer un quatrième mandat. La rebelle pourrait drainer des masses, ce qui risque de provoquer des affrontements entre manifestants et services d'ordre qui se mobiliseront certainement plus que samedi dernier. La répression de la semaine passée a été dénoncée par différentes parties alors que les animateurs de ce mouvement de protestation se demandaient dans leurs diverses déclarations, pourquoi les partis de l'opposition désertent le terrain et se contentent de v?ux pieux. D'autres rassemblements de protestation sont prévus aujourd'hui, dans d'autres villes à travers le pays alors que des sources parlent d'une marche des Gardes communaux le 12 mars. La précampagne électorale est caractérisée par de chauds débats entre opposants et partisans du quatrième mandat, d'autant plus que la présidentielle de 2014 intervient dans un contexte d'ouverture du champ audiovisuel, ce qui permet pour la première fois aux Algériens de suivre les confrontations et les discours contradictoires, contrairement aux échéances précédentes dominées par un discours à sens unique.A. G.




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