Algérie

À deux mois des législatives



À deux mois des législatives
Si on se fie aux sondages d'opinion, on ne résistera pas à affirmer que le parti Nidaa Tounes créé et dirigé par l'un des vieux routiers Béji Caïd Essebsi est, à l'heure actuelle, la plus grande et la plus imposante formation politique du pays. Encore mieux, son président serait le mieux placé pour franchir le portillon du Palais de Carthage. Créé il y a juste deux ans, pour faire face à l'hégémonie du parti islamiste, Nidaa Tounes a tiré profit de la politique économique "désastreuse", mise en application par le gouvernement islamique qui a conduit le pays au bord de la faillite. Aussi, a-t-il vu ses rangs grossir de jour en jour par des adhérents de toute obédience politique, étant attiré, non pas par un programme qui, d'ailleurs, n'existe pas, mais, uniquement, par la personnalité charismatique de son fondateur. Pour toute cette mosaïque, il était le seul capable de faire chuter le parti islamiste. C'est, donc, un parti sans idéologie et sans programme qui a investi la scène politique, fier de sa capacité à attirer le plus grand nombre d'adhérents. C'était, en fait, son unique point fort. Aujourd'hui et à la veille du dépôt des candidatures aux législatives, la donne a changé. Tous les courants que couve ce parti ne sont plus contents d'appartenir à cette formation tout en faisant les spectateurs. Leur participation effective à la vie politique est un droit, estiment bon nombre d'adhérents devant lesquels les portes ont été fermées. La réaction ne s'est pas fait attendre. Les démissions ont fait boule de neige, au niveau régional, notamment ou on proteste contre la "dictature" exercée par le président et, surtout, par son fils sur les représentations du parti dans les régions. L'élaboration des listes électorales a, en effet, fait de nombreux mécontents. D'où les nombreuses démissions qui, si elles se poursuivent feraient entrer Nidaa Tounes dans une zone de turbulences qui auraient des conséquences néfastes sur l'avenir du parti, voire son existence.En face, le parti islamiste qui est, quoiqu'on en dise, resté le mieux organisé et structuré, se frotte les mains et tire les ficelles des "déboires" de son rival malgré les difficultés qu'il rencontre lui aussi, à propos de l'établissement de ses listes électorales. Deux faucons ne feront plus partie de ses représentants dans la prochain parlement. Il s'agit de Habib Ellouze qui se dit décidé à se consacrer à la "daâwa" et son collègue Sadek Chourou qui a fait le choix de s'orienter vers la recherche scientifique. En fait, ce sont des choix "obligés" puisque, à l'analyse, il devient évident que le parti islamiste qui veut opter pour un islam modéré aurait décidé de s'en séparer bien qu'ils conservent leur poste au "majless ech-choura" (Conseil législatif) du parti. D'autres membres de la direction du parti qui se croyaient candidats potentiels aux législatives ont été écartés. On leur reproche leurs positions qui ne sont pas en harmonie avec la politique générale du parti. D'ailleurs, même, le vice-président, le célèbre Abdelfattah Mourou connu pour son esprit ouvert a été repêché au dernier moment. Parmi les mécontents, certains ont décidé de se présenter en candidats indépendants ou de rallier d'autres partis proches de la mouvance islamique. Serait-ce la fin du calvaire pour ces deux grandes formations politiques sur lesquelles les citoyens fondent leur espoir de voir le pays sortir du marasme dans lequel il est plongé depuis trois longues....années. Sur le plan sécuritaire, les douaniers du port de la Goulette (à 8 kilomètres de Tunis) ont mis la main sur 12 fusils de chasse soigneusement cachés dans une voiture automobile en provenance de Marseille. L'enquête dira si le propriétaire a des liens avec le terrorisme ou d'un simple trafiquant.M. K.NomAdresse email




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