Algérie

A défaut d'un emploi stable, la débrouillardise



A défaut d'un emploi stable, la débrouillardise
Photo : Fouad S. La vie a repris à  Chréa, succédant aux années de défection due au terrorisme. Mais le caractère agricole et touristique de la région a limité en quelque sorte les postes d'emploi pour répondre aux demandes des jeunes. Et faute d'un travail stable, la débrouillardise  fait son chemin. Des cafétérias, des fast-foods, des vendeurs de fruits secs, de thé et de barbe à  papa sont légion à  la station de Chréa.  Ali, Saïd et Ahmed tiennent une bicoque où thé, gâteaux secs et bonbons font bon ménage. «C'est une marchandise hétéroclite qui répond aux besoins des visiteurs à  commencer par la bouteille d'eau», dira Ahmed, la trentaine entamée depuis longtemps. «C'est notre gagne-pain, mieux que de tendre la main ou attendre que les parents-s'ils en ont les moyens-à me remettre de quoi m'acheter un vêtement», explique un jeune gardant les voitures des visiteurs.              Kamel un autre jeune vendeur de châtaignes et de thé justifie son job par le caractère agricole de la région. «Nous sommes des fellahs et nous nous débrouillons comme nous pouvons pour renflouer notre budget», explique-t-il. Une tôle de fortune sur un feu de bois et deux théières sont les principaux ustensiles de Kamel. Ammi Youcef est un autre marchand à  la station de Chréa. Il propose des fruits secs (cacahuettes, amandes, noix…) et du thé. «Je n'ai jamais quitté ce hameau qui reprend de l'activité avec l'arrivée des touristes à  la station», dira-t il. Deux fillettes, les joues rougies par le froid, aident leur papa à  étaler sa marchandise. «Elles aiment bien venir avec moi à  la station et m'aider dans la vente d'autant qu'aujourd'hui il n'y a pas école», explique ammi Youcef. Cependant, le travail informel ne se conjugue pas seulement au masculin. El Hadja a, elle aussi, préféré venir monter sa petite affaire à  la station en compagnie de son prochain. Emmitouflée dans son grand châle noir et blanc, el hadja propose ses spécialités culinaires. «C'est comme chez soi, des m'hadjeb et de la loubia bien épicée, il n'y a pas mieux avec ce froid», dira-t-elle. «Il y a aussi des sandwichs (frites, viande hachée ou thon), c'est selon les goûts. Mais la majorité des clients préfère la loubia, ma loubia», aime-t-elle à  répéter Une chose est certaine : au moment où les habitants du bourg cherchent un emploi, Chréa recèle beaucoup d'infrastructures qui demeurent non exploitées et négligées à  ce jour, comme les camps de vacances appartenant à  des sociétés et organismes étatiques. Leur exploitation contribuera indubitablement à  créer des postes d'emploi fixes.


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