Algérie

À Charm El Cheikh, rien d?exceptionnel pour Abbas


Les résultats apparents du sommet de Charm El Cheikh, en Egypte, ne sont guère suffisants au renforcement, comme promis, du président Abbas en tant que président de tous les Palestiniens, surtout après l?affront que lui a fait subir dernièrement le mouvement islamiste Hamas en dominant par la force des armes la totalité de la bande de Ghaza. Tout ce qu?a obtenu de concret le président Abbas qui, à la suite du coup de force du Hamas à Ghaza, a limogé le gouvernement d?union nationale, né des accords de La Mecque, entre le Fatah et le Hamas, est la décision israélienne de relâcher 250 prisonniers issus du Fatah, le mouvement de Mahmoud Abbas, et de débloquer les droits de douanes et taxes prélevées sur les marchandises palestiniennes transitant par ses ports et ses aéroports. « En signe de bonne volonté à l?égard des Palestiniens, je vais présenter au cabinet israélien une proposition pour libérer 250 prisonniers du Fatah qui n?ont pas de sang sur leurs mains, après qu?ils aient signé un engagement de ne pas reprendre les violences », a souligné le Premier ministre israélien. C?est bien peu pour un homme qui vient de perdre l?autorité sur une partie des territoires palestiniens, habitée par près d?un million et demi de ses concitoyens. Les 250 prisonniers ne représentent qu?un petit nombre qui paraît insignifiant lorsqu?on sait que le nombre total de prisonniers, qui croupissent depuis des années dans 7 prisons israéliennes dans des conditions inhumaines, est de 11 000 actuellement. Quant aux fonds qu?envisage Olmert de débloquer, c?est de l?argent qui revient aux Palestiniens et qu?Israël n?a aucun droit de confisquer ou de bloquer quelles que soient les causes invoquées. Par son comportement, Israël paraît vouloir profiter au maximum de cet état de déchirure interpalestinienne qu?il désire approfondir plus encore. Mahmoud Abbas espérait néanmoins que ce sommet permettrait de relancer les pourparlers et d?ouvrir la voie à un assouplissement du dispositif de sécurité en Cisjordanie, où siège le gouvernement d?urgence, présidé par Salam Fayad, ministre des Finances au sein du gouvernement d?union, transformé en cantons isolés par le mur de séparation raciste et plus de 500 barrages militaires.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)