Algérie

A chaque problème, sa solution


A chaque problème, sa solution
Portrait - Amayes s'est, en quelques minutes, «autoproclamé» porte-parole des revendeurs de thé. Il insiste pour que nous goûtions le thé qu'il prépare de «ses mains».
«Vous les gens du Nord, vous préférez un café presse, on va vous changer quelques-unes de vos habitudes», dira-t-il en souriant. Pour s'assurer une continuité de l'activité, il affirme qu'à chaque problème, sa solution. Dans ce sens, il assure que ce ne sont pas les idées qui manquent. «Ce n'est pas tout le monde qui a cette chance, mais nous concernant, mon frère cadet et moi, il nous arrive de servir notre thé sur commande», ajoutera-t-il. Se voulant plus explicite, il précisera que ce sont les clients, particulièrement ceux travaillant dans des administrations, qui leur commandent du thé en les appelant sur leurs téléphones portables. Donc pas besoin de sillonner toutes les artères pour écouler «sa marchandise». Une autre solution est également envisageable. C'est celle de louer des espaces auprès des gérants des cafés maures. Abdelkader est l'un de ceux là. «Oui, (sans vouloir entrer dans les détails du montant ou du comment de la location) j'ai loué un espace de mon café à l'un de ces revendeurs. Hormis le thé, ils y revendent également des fruits secs et franchement c'est rentable pour les deux parties», précisera-t-il. Larbi, également gérant d'un café maure au square Port-Saïd, partage l'avis de Abdelkader. Sans trop de détails, il assurera qu'il a réservé depuis deux ans environ, un espace dans sa boutique à Adel. «Au début je n'étais que client de ces jeunes que je rencontrais dans les ruelles d'Alger. Au fil des temps, j'ai su faire de lui (Adel) un partenaire digne de confiance. Les clients sont satisfaits et nous deux aussi. Et franchement, je ne compte pas le lâcher», témoigne-t-il. Car, enchaîne-t-il, outre son thé de qualité, c'est un jeune homme digne de confiance. Une phrase plus significative. L'avis est partagé par Zinou, lui aussi, gérant d'un café à Bordj El-Kiffan. «Il n'est un secret pour personne, ces jeunes-là connaissent bien leur métier. De mon côté, outre le fait de rentabiliser mon café (ce qui n'est pas interdit par la loi), j'ai réservé un petit coin d'environ une dizaine de mètres carrés à Amghidh (prénom du revendeur). Depuis, les choses vont pour le mieux que ce soit pour lui, comme pour mon magasin qui s'est fait une renommée», témoigne-t-il. Et de préciser : «Ce qui est remarquable en ces jeunes, du moins ceux que j'ai côtoyés, c'est qu'ils sont dignes d'une totale confiance.»
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