Algérie

A chaque match suffit son jeu



A chaque match suffit son jeu
La Nouvelle République alerte à travers ses colonnes, les questions qui font du bruit sur le terrain de la compétition sportive. Il n'y a pas longtemps, nous avions qualifié le sujet de la violence de menu qui «empoisonne» nos compétitions sportives.
C'est le souci ou la préoccupation majeure du public, des parents, des instances sportives et de celui d'un grand nombre de confrères. Mais cette brûlante question qui est à l'honneur des podiums devrait bénéficier d'un espace où chacun pourra s'exprimer. Nous revoilà donc, sur le terrain de cette sale, méchante et brutale confrontation entre ceux qui construisent et ceux qui déstabilisent. Déstabilisent pour en faire un encart publicitaire et avertir comme cela se fait ailleurs dans les différents stades du monde. Pour illustrer cet état de faits, tout récemment, les écrans de télévisions nous ont montré au passage d'une action, des banderoles géantes aux slogans pas du tout sympas garnirent certaines tribunes «prêts à se sacrifier pour leur équipe». L'autre démonstration de force a été faite, presque en direct, au stade du 24-Février 56 de Sidi Bel-Abbès lors de la rencontre qui avait opposé l'USMBA à l'ASM Oran, dans le cadre de la troisième journée du championnat professionnel de la Ligue 2 à laquelle a assisté d'ailleurs, le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj. L'image était monstrueuse, affame, un scénario scandaleux auquel on commence à s'y habituer et cela risque de fleurir dans la peau des petites équipes naissantes. Pourtant, à y bien réfléchir, ne doit-on pas penser que le stade est parfois le lieu résidentiel de contestations interdites ' D'ailleurs, le soleil ne se couche jamais sur son empire et cela est connu de tous. On n'a pas totalement tord lorsque des philosophes disent que, devenir adulte ce n'est pas vieillir, mais avoir une réflexion que la plupart des adultes restent des grands enfants puisqu'on leur vend n'importe quelle saloperie, et qu'ils sont preneurs. Certains stades sont malheureusement preneurs de cette marchandise qui continue de pourrir le monde sportif. Comment y remédier ' La commission de discipline de la Fédération algérienne de football que préside M. Hadadj s'inquiète, elle aussi, de la situation de violence qui ne s'étouffe pas. «Le huis clos, souligne le président de la commission de discipline, est une conséquence directe de l'infraction commise par l'un des clubs, on peut même proposer l'interdiction aux clubs de recevoir chez eux, comme le stipule le barème disciplinaire. Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que la commission de discipline est en train de tuer le football, c'est complètement faux, le débat est ailleurs. Aujourd'hui, je me pose la question suivante : qu'est-ce qui motive tous ces huis clos décrétés par ma commission '» Une question déjà exploitée dans nos précédentes éditions et nous disions, à juste titre, que le huis clos n'est pas la solution, mais sauf que derrière la porte, une autre question tente de pénétrer dans le débat : comment faire SVP ' Nous avions voulu apporter un élément de réponse en l'occurrence, «le huis clos ne sera qu'une veille tranche de raisonnement à faire vider des textes en vigueur tant que la faute n'est pas aussi brûlante, donc menaçante pour la vie du sport». Le président de la commission répond à notre interrogation posée lors de notre dernier papier, «je refuse catégoriquement, dit-il, qu'on impute le huis clos à la commission de discipline. Ce sont les infractions commises par les clubs qui obligent notre commission à prendre les sanctions, conformément au barème disciplinaire. Les gens doivent savoir qu'il est strictement interdit d'utiliser les fumigènes dans le stade». Le professionnalisme étant en action, n'est-il pas recommandé aux clubs de mettre en place des comités de supporters ' Cette question a également été mise en évidence dans le dernier papier et nous écrivions, «il faut donc chercher le perdant, certainement pas le club, ni les supporters, mais le football. Un avis simple mais élégant à la fois : tout le monde est pour une discipline sur nos stades, tout le monde veut que cesse à tout jamais la violence, les actes irresponsables des supporters mais tout le monde veut aussi une discipline intelligente qui passerait par une solution durable, voire par des comités de supporters qu'il va falloir structurés et motiver». Et le président de la commission de discipline disait, «que font les comités de supporters, les stadiers, les dirigeants ' C'est un problème de prévention qui doit impliquer tout le monde. Il faut à mon avis, renforcer les contrôles au niveau des entrées aux stades pour éviter l'introduction des fumigènes. Pour moi, l'infraction ne doit en aucun cas rester impunie, sinon on va contribuer au désordre et à l'anarchie. On essaye d'être juste et équitable. Le rôle de notre commission est le respect impératif de la discipline, le débat doit être centré sur les raisons et les causes qui engendrent ce genre de comportement pour éviter à l'avenir la violence». Ce n'est que de cette façon que l'on peut arriver à imposer cette chère ambiance sportive au sein de nos stades. Rien ne peut se faire sans le respect des textes. Le joueur est aussi un acteur déclencheur, la mesquinerie se signale à travers des comportements enfantins, de gamins de quartier notamment lorsque le but ou la faute n'est pas signalé(e) par son ami, alors le joueur sort ses griffes et menace l'arbitre et les gradins suivent automatiquement. «On essaye d'être juste et équitable. Le rôle de notre commission est le respect impératif de la discipline, le débat doit être centré sur les raisons et les causes qui engendrent ce genre de comportement pour éviter à l'avenir la violence. Certains disent qu'on est juste en début de saison, moi je réponds par ceci : il n'y a pas de rupture dans la discipline, les sanctions sont prises toute la saison. Maintenant, moi aussi je m'interroge : faut-il supprimer les sanctions '», déclare à un confrère, Hamid Hadadj et d'ajouter, «je suis venu au cours de la saison passée à la commission de discipline, il y a eu 30 matchs à huis clos en Ligue 1 et 19 en Ligue 2, une vingtaine de matchs ont eu cette sanction, à cause des jets de fumigènes sur le terrain». «En attendant, nous sommes témoins de scènes d'une pauvreté extrême. Ces joueurs n'acceptent pas la décision de l'arbitre, ils ont tout naturellement raté leur vocation de comédien que de joueurs qui ne jouent plus mais s'amusent, jubilent, pour la galerie et pour leur quartier», insiste un ancien arbitre international. Cela fait un peu effet de style, tout est un peu trop caricatural, mais le résultat est là : cela fonctionne bien, c'est intelligent, drôle, cultivé, épique mais pas vraiment original. Enfin est-il important de lancer ses chaussures dans le bon ordre avant de jouer et être un repère pour la génération future ' Faut-il que la télévision cesse de couvrir les rencontres de football au risque de voir nos enfants imiter ce qui relève de l'insulte. Quelle tâche noire sur un gazon vert au c'ur pas souvent sportif.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)